Alertes précoces pour tous

Des personnes marchent au milieu d'inondations en portant leurs affaires

L’initiative « Alertes précoces pour tous » est une innovation qui vise à garantir que chacun sur Terre soit protégé des phénomènes météorologiques, hydrologiques ou climatiques dangereux grâce à des systèmes d’alertes précoces capables de sauver des vies d’ici à la fin de l’année 2027. 

Le besoin de systèmes d’alerte précoce se pose plus que jamais avec acuité, car les changements climatiques induits par l’homme entraîne des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes. Les systèmes qui avertissent les gens de l’imminence d’une tempête, d’une inondation ou d’une sécheresse ne sont pas un luxe, mais un outil rentable qui permet de sauver des vies, de réduire les pertes économiques et d’obtenir un retour sur investissement presque dix fois supérieur. 

Les systèmes d’alerte précoce ont contribué à diminuer le nombre de décès et à réduire les pertes et les dommages résultant de phénomènes météorologiques, hydrologiques ou climatiques dangereux. Mais des lacunes importantes subsistent, en particulier dans les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés. 

En 2022, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a demandé à la communauté internationale de s’employer à faire en sorte que les systèmes d’alerte précoce protègent tous les habitants de la planète d’ici à 2027.  

Alertes précoces pour tous :  
Plan d’action au niveau des décideurs 2023-2027 

Report Cover

« Les faits sont sont sans équivoques. Les alertes précoces permettent de sauver des vies et d’obtenir d’importants avantages financiers. J’invite tous les pouvoirs publics, les institutions financières et la société civile à soutenir cet effort ». – António Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies

Le Plan d’action prévoit des investissements de 3,1 milliards de dollars sur cinq ans – soit 50 cents par personne et par an – pour renforcer les savoirs et la gestion des risques de catastrophes, l’observation et la prévision, la diffusion et la communication des alertes, ainsi que les capacités de préparation et de réaction. 

Il s’appuie sur les mécanismes de financement commun existants, tels que l’initiative sur les risques climatiques et les systèmes d’alerte précoce (en anglais) et le mécanisme de financement des observations systématiques (en anglais), ainsi que sur les fonds multilatéraux mondiaux, notamment le Fonds vert pour le climat (en anglais) et les banques de développement. 

 

Dans le cadre du Programme d’accélération (PDF en anglais) du Secrétaire général des Nations Unies, l’initiative « Alertes précoces pour tous » est une contribution essentielle à la mise en place d’une justice climatique pour ceux qui se trouvent en première ligne de la crise climatique. Elle s’aligne sur les priorités de l’Accord de Paris et soutient les principales dispositions du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (en anglais), en particulier l’Objectif G sur la disponibilité et l’accessibilité des systèmes d’alerte précoce multirisques. Elle contribue également à la réalisation des objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 en matière de pauvreté, de faim, de santé, d’eau, d’énergie propre, d’action pour le climat et de villes durables. 

Les systèmes d’alerte précoce fonctionnent. Ils doivent fonctionner pour tout le monde. 

Problème 

En dépit de l’urgence de la situation, seule la moitié des pays du monde déclarent disposer de systèmes d’alerte précoce multirisques adéquats. Moins nombreux encore sont ceux qui disposent d’un cadre réglementaire permettant d’établir un lien entre les alertes précoces et les plans d’urgence. Le système d’observation mondial nécessaire à l’élaboration des prévisions présente également de grandes lacunes. 

Les risques liés au climat, aux conditions météorologiques et à l’eau ont multiplié par 15 les dangers mortels pour les populations d’Afrique, d’Asie du Sud, d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale, ainsi que pour les petits États insulaires. Les pays vulnérables et les moins avancés qui n’ont pas contribué de manière significative à la crise climatique sont les plus touchés. Au cours des 50 dernières années, près de 70 % des décès dus à des catastrophes liées au climat sont survenus dans les 46 pays les plus pauvres. 

Aujourd’hui, le tiers de la population mondiale, principalement dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, ne bénéficie toujours pas de systèmes d’alerte rapide. [...] Cette situation est inacceptable, d’autant plus que les effets des changements climatiques vont s’aggraver : nous le savons avec certitude. Alerter et agir rapidement, c’est sauver des vies. J’annonce donc aujourd’hui que l’Organisation des Nations Unies sera le fer de lance d’une nouvelle action visant à faire en sorte que d’ici cinq ans chaque personne sur Terre soit protégée par des systèmes d’alerte rapide. 

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors de la Journée météorologique mondiale (23 mars 2022)

Solution

Les systèmes d’alerte précoce permettent de réaliser des économies et constituent une solution fiable pour protéger les vies et les moyens de subsistance contre les risques naturels tels que les inondations, les vagues de chaleur, les tempêtes et les tsunamis. Le Rapport mondial de situation (en anglais) (2022) révèle que les pays disposant d’une couverture importante ou complète en matière d’alertes précoces affichent un taux de mortalité dû aux catastrophes huit fois inférieur à celui des pays disposant d’une couverture limitée. La Commission mondiale sur l’adaptation (en anglais) estime que le fait de prévenir 24 heures à l’avance de l’imminence d’un événement dangereux peut permettre de réduire les dégâts de 30 %. Dans les pays en développement, un investissement de seulement 800 millions de dollars dans de tels systèmes permettrait d’éviter des pertes de 3 à 16 milliards de dollars par an. 

Les réseaux mobiles sont devenus des canaux de communication puissants qui permettent de cibler efficacement les personnes vivant dans des zones à risque, puisque 95 % de la population mondiale a accès aux réseaux mobiles à large bande et que près de 75 % des habitants possèdent un téléphone portable. 

L’initiative « Alertes précoces pour tous » rassemble le Système des Nations Unies dans son ensemble, les pouvoir publics, la société civile et les partenaires de développement des secteurs public et privé afin de renforcer la collaboration et d’accélérer les actions visant à combler les lacunes et à mettre en place des systèmes d’alerte précoce multirisques centrés sur les personnes et de bout en bout, qui ne laissent personne de côté. 

Grâce à la coordination et à la collaboration, l’initiative vise à tirer parti des efforts et des capacités existants et à les intensifier, en favorisant les synergies entre les initiatives et les partenariats intersectoriels.  

Partenaires 

L’initiative « Alertes précoces pour tous » est codirigée par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (en anglais) (UNDRR), avec le soutien de l’Union internationale des télécommunications (UIT), de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et d’autres partenaires. L’initiative engage également les partenaires de développement à travers des partenariats et des coalitions existants tels que l’Alliance pour le développement de l’hydrométéorologie (en anglais), le Partenariat pour une action rapide tenant compte des risques (en anglais) et d’autres partenariats et alliances régionaux. 

L’initiative « Alertes précoces pour tous » s’appuie sur quatre piliers pour mettre en place des systèmes d’alerte précoce multirisques efficaces et inclusifs. 

Les quatre piliers : 

Vue aérienne d'inondations

Connaissance et gestion des risques de catastrophes 

Veiller à ce que tous les pays aient accès à des informations fiables, compréhensibles et pertinentes sur les risques, à la science et à l’expertise (sous la direction de l’UNDRR). 

La Terre vue de la station spatiale

Détection, observation, surveillance, analyse, 
 et prévision

Veiller à ce que tous les pays disposent de systèmes de prévision et de surveillance robustes (infrastructure matérielle et immatérielle) et de politiques favorables à l’optimisation et à la durabilité des systèmes de surveillance des risques et d’alerte précoce (sous la direction de l’OMM). 

Un récepteur satellite

Diffusion et communication des alertes 

Utiliser une approche centrée sur les personnes pour garantir que les alertes précoces sont diffusées de manière efficace et en temps opportun pour atteindre tout le monde, en particulier les personnes les plus exposées (sous la direction de l’UIT). 

Des membres de la croix rouge

Capacités de préparation et de réaction 

Veiller à ce que les pouvoirs publics locaux, les communautés et les personnes à risque disposent des connaissances et des moyens nécessaires pour prendre des mesures préventives afin de se préparer et de réagir aux catastrophes imminentes dès réception des alertes (sous la direction de la FICR). 

Groupe consultatif 

En vue de garantir les progrès et la poursuite de l’alignement stratégique des activités avec les organes de mise en œuvre, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a créé le Groupe consultatif sur les alertes précoces pour tous, coprésidé par les directeurs exécutifs de l’OMM et de l’UNDRR, pour toute la durée de l’initiative. Le Groupe consultatif est composé de dirigeants d’une multitude d’organismes des Nations Unies, du secteur privé, de la société civile et des États Membres. Le Groupe consultatif se réunit deux fois par an et prépare un Rapport annuel sur l’état d’avancement des activités de l’initiative à l’intention du Secrétaire général. La liste des membres du Groupe consultatif est disponible ici (en anglais). 

Vidéos en anglais

Alertes précoces pour tous 

L’initiative « Alertes précoces pour tous » effort novateur qui vise à garantir que chacun sur Terre soit protégé des phénomènes météorologiques, hydrologiques ou climatiques dangereux grâce à des systèmes d’alertes précoces capables de sauver des vies d’ici à la fin de l’année 2027. 

Des mots à l’action : systèmes d’alertes précoces multirisques 

Grâce aux progrès réalisés en matière de surveillance et de prévision et au renforcement des systèmes d’alertes précoces multirisques, les pertes en vies humaines ont diminué. 

Voici comment l’alerte précoce protège Medellín, en Colombie 

Le système d’alertes précoces de la vallée d’Aburrá surveille les données relatives à de multiples risques, notamment les tempêtes, les inondations, les glissements de terrain, les incendies de forêt et d’autres risques. 

 

Les organismes en charge des piliers

 

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