Elle n'a pas été première dame et pourtant Carolyn Bessette Kennedy a accédé au rang de figures tutélaires de l'histoire américaine. Pour cause, la jeune femme n'était mariée à nulle autre que John F. Kennedy Jr, fils de l'ancien Président des États-Unis assassiné en 1963 et de Jackie O.
Ce couple quasi-royal a déchaîné les passions et créé un engouement qui persiste aujourd'hui encore. Car plus qu'être mariée à "un fils de", Carolyn Bessette Kennedy a su, en peu de temps, écrire sa propre légende notamment grâce à un style impeccable. On vous raconte.
Une carrière mode fulgurante
C'est sa beauté qui, en premier, frappe aujourd'hui encore les images d'elles. Une appartenance aux normes esthétiques qui lui a sans aucun doute ouvert des portes. Au lycée de Sainte Marie où elle a étudié, ses camarades de classe l'ont élue "La plus belle" de la promotion. Une queen B - dans le sens reine des abeilles- autour duquel le monde semble tourner. Elle est de toutes les soirées, fait partie des étudiants les plus enviés et jugés comme cool.
L'idée n'est pas de la résumée à son apparence seule, et c'est peut-être aussi la raison qui la pousse à la discrétion lors de son entrée à l'Université de Boston où elle apparaît rarement dans le livre annuel de sa promotion. Quelque chose a changé, sans doute l'envie de se définir en dehors du regard des autres. Une des raisons qui mettra, plus tard, son couple avec John F. Kennedy Jr en difficulté, lui, personnalité solaire habituée aux flashes des paparazzi et à l'intrusion médiatique depuis l'enfance.
Après son diplôme, elle entre en tant que vendeuse chez Calvin Klein, griffe de luxe pour laquelle elle deviendra directrice de la publicité pour le flagship de Manhattan. C'est son sens du style impeccable qui lui permet de se faire remarquer au point de devenir conseillère pour les VIP de la marque. Lorsqu'elle quitte l'entreprise au printemps 1996, soit quelques mois avant son mariage avec Kennedy Jr, elle occupe le poste de Productrice des défilés pour la marque.
Le minimalisme pour étendard
Il n'est pas surprenant que le style de Carolyn Bessette Kennedy lui ait valu une carrière certaine chez Calvin Klein. Dès son lancement par le designer américain en 1942, l'ADN de la marque a été limpide : des pièces simples, bien coupées à l'inflexion sportswear. Le vestiaire féminin Calvin Klein est alors considéré - à l'instar d'aujourd'hui - comme le symbole d'une sensualité en retenue.
Une définition qui sied parfaite aux différents looks arborés par la jeune femme dans les années 90. C'est surtout à partir du moment où elle commence à fréquenter John F. Kennedy Jr que la presse s'empresse de l'immortaliser sous ses flashes crépitants.
Dans les tabloïds comme dans les magazines de mode, la jeune femme est partout, subissant les comparaisons à Jackie Kennedy, les rumeurs farfelues autant que les hommages à ce style reflet parfait de l'époque.
Côté coloris, le noir et le blanc semblent avoir ses faveurs, notamment lors d'événements mondains. Sling back, robe droite à peine échancrée ou encore chemise d'un blanc impeccable laissée légèrement entrouverte sur une jupe noire taillée façon sirène dont le bas s'échappe en froufrous... Partout où elle passe, Carolyn Bessette fascine.
Une sorte d'obsession qui continue aujourd'hui encore, près de 21 ans après sa mort prématurée, en 1999, au côté de son mari et de sa sœur Lauren des suites d'un crash d'avion près de Martha's Vineyard. Mais "Chic... didn't end in 1999" (le chic n'est pas mort en 1999) rappelle Carolyn Bessette, le compte Instagram au près de 40 mille abonnés dédié à son style légendaire.
Lancé en novembre 2018, le compte n'est pas pour rien dans la redécouverte du style de la jeune femme et l'époque à laquelle nous vivons non plus. Ce besoin d'un retour aux essentiels : un jean bien coupé, une chemise bien taillée, une robe simple qu'on peut porter du matin au soir sans se soucier de son apparence... C'est cette simplicité à laquelle nous renvoie le vestiaire de Bessette Kennedy à l'heure où a mode s'interroge sur la sur-production vestimentaire et son impact sur l'environnement. Alors, retour aux basiques ?