Si Gabrielle Chanel portait une affection particulière au camélia, sa fleur fétiche, c’est dans toutes les autres variétés florales que Karl Lagerfeld puise aujourd’hui l’inspiration. 

Après nous avoir plongées dans les gorges du Verdon lors du dernier défilé prêt-à-porter, le Kaiser de la mode - qui affiche aujourd’hui une barbe naissante - nous a offert ce matin une promenade inopinée dans une roseraie digne des Jardins de Versailles. Métamorphosés en captivants jardins à la Française, les dessous du dôme du Grand Palais s’improvisent ainsi décor éphémère d’un défilé à l’atmosphère délicieusement printanière. 

Autour de la fontaine, déambulent en effet des jeunes filles en fleurs au vestiaire résolument bucolique, dans lequel les tailleurs en tweed déclinés dans des pastels champêtres s’accommodent volontiers de plumes d’autruche virevoltantes et de tulle plissé évanescent. Sage dans ses prémisses, cette garde-robe au génome aristocrate se révèle toutefois moins pudique au rythme des passages.

Les manteaux de mi-saison aux faux-semblants d’armures couture laissent place à des robes aux jeux de volume épatants. Les pans de voile et de mousseline se parent de broderies savantes, de rangées de volants frivoles et d’une flopée de micro-détails bien évidemment floraux.

Un ode vestimentaire à une nature en éveil, que Karl Lagerfeld tempère d’accessoires habituellement hivernaux, comme les bottines sixties qu’il décline tantôt en vinyle noir, tantôt au tweed assorti. 

Mais le détail phare reste sans nul doute la voilette, que le directeur artistique se plaît régulièrement à mettre sur le devant de la scène, le surplombant d’un discret bouquet de pétales à l’architecture délicate. 

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[Dossier] Chanel, de Gabrielle à la légende aux deux C - 94 articles à consulter

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