Trouble anxieux, mais aussi dépression, trouble bipolaire, ou encore stress post-traumatic auraient tous la même origine géographique du cerveau que les chercheurs ont réussi à localiser.

Selon une étude publiée par le magazine américain JAMA Psychiatry, certaines zones trop ou pas assez stimulées auraient pour effet une incapacité neurologique à passer à autre chose suite à une pensée ou une émotion négative. 

Des cerveaux qui broient du noir

Plus de 9 000 images venant de plus de 200 IRM différents ont été analysées par des chercheurs, notamment le cortex pariétal et la base du cortex préfrontal.

L’amygdale gauche, la région du cerveau en charge d’arrêter certaines pensées et d’en commencer de nouvelles serait particulièrement lente pour les personnes souffrant d’anxiété. En résulterait une difficulté à passer à autre chose, et le fait de ruminer des pensées, caractéristique de l'anxiété.

Le serpent qui se mord la queue

À l’inverse, les scientifiques ont remarqué une activité trop importante dans les parties du cerveau liées à la gestion des pensées et des émotions.

Ce déséquilibre entraînerait à la fois la surproduction de pensées et émotions négatives, et l’incapacité de les éliminer ou les mettre de côté. Le patient serait donc enfermé dans une spirale conduisant à des troubles psychologiques tels que l’anxiété.

Les pensées négatives et anxieuses alimenteraient alors d’autres pensées du même acabit, formant un cercle vicieux.

La possibilité d’un remède

L’étude n’a analysé que des cerveaux adultes, et ne peut donc pas être prise en compte sur des enfants ou des personnes âgées.

Si cette étude aboutit à un traitement médicamenteux, la vie des personnes touchées par l’anxiété pourrait changer. En France, 15 à 20 % de la population serait touchée, au cours de la vie, selon les chiffres de la Sécurité sociale datant d'avril 2019.