BD : 5 femmes qui dessinent brillamment les femmes

© Jordyn McGeachin
On ne présente plus Pénélope Bagieu ou Margaux Motin, représentatives de cette talentueuse génération d'artistes qui racontent en BD le quotidien des femmes. Celles que nous avons sélectionnées proposent une vision réaliste, parfois cruelle ou sublimée du corps féminin.

Dans le monde de la BD, les noms de Pénélope Bagieu ou encore Margaux Motin résonnent désormais comme ceux de superstars. Le vendredi 19 juillet 2019, la première a d'ailleurs reçu le prestigieux Prix Eisner de la bande dessinée au festival Comic-Con de San Diego, en Californie, pour son ouvrage Culottées. Nommée dans la catégorie « meilleure édition américaine » d'un ouvrage international, la jeune femme de 37 ans dresse dans sa BD -sorti eaux États-Unis en 2018- les portraits de femmes qui font « voler en éclat les préjugés ». Lumière sur d'autres dessinatrices talentueuses qui œuvrent pour la cause féminine.

  • Marion Fayolle

L’Ardéchoise a remporté le prix Fauve Prix spécial du jury d’Angoulême, pour son album Les amours suspendues (éditions Magnani), une « comédie musicale » en BD. Elle questionne avec un humour surréaliste les relations hommes femmes, du sentiment amoureux à l’érotisme.

Vidéo du jour

  • Zainab Fasiki

Marocaine, elle explore entre autres la notion de « hchouma », cette honte, ce « ca ne se fait pas », balancé par l’entourage, qui s’abat sur les femmes marocaines pour un oui pour un non, et rétrécit leur quotidien.

  •  Jordyn McGeachin 

Dans les doux pastels de la jeune Australienne, les scènes d’intimité, de masturbation féminine, de cunnilingus sont montrées comme de tranquilles évidences. La brune de ses dessins, son double visiblement, est une vraie femme avec des rondeurs, du ventre, des cuisses. Et toujours sur le lit, un mobile, un ordinateur portable, comme dans la vraie vie.

  • Hélène Bruller

Dans ses dessins minimalistes, et ses bulles bavardes, elle raconte avec férocité la peur de vieillir des presque quinqua. Elle-même se représente en blonde angoissée aux lèvres botoxées. Jveux pas vieillir, chez hugo&desinge.

  • Sarah Gully

Sur son blog Clémence et le pire, « Clé », raconte entre autre ses poils, sa cellulite, ses règles, et leur impact dans la relation de couple. Elle a aussi dédramatisé l’avortement dans My little IVG. Elle collabore avec la Fondation des femmes, illustre les pages du magazine de sport féminin Les Sportives.

 

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