La cinquième vague de Covid-19 se rapproche. Comme ses voisins, la France est sous tension, six jours après l'allocution présidentielle dans laquelle Emmanuel Macron a annoncé que la troisième dose va devenir obligatoire pour les plus de 65 ans souhaitant garder leur pass sanitaire, après le 15 décembre.

Quelques jours plus tard, plusieurs pays européens ont annoncé de nouvelles mesures sanitaires. L'Autriche entre ce lundi dans un nouveau confinement partiel, qui ne concerne que les personnes non-vaccinées. Les Pays-Bas ont instauré un couvre-feu national avec fermeture des magasins à 18 heures, et des bars et des restaurants à 20 heures. De son côté, l'Allemagne prépare un retour massif au télétravail.

Interrogé sur la possibilité d'un reconfinement en France dans l'émission On est en direct, sur France 2, le 13 novembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé que "rien n'est à exclure par principe". Si aucune annonce soudaine n'est à prévoir du côté de l'exécutif, le ton est donné.

 

Une situation sanitaire "très tendue" 

Quatre jours après le discours d'Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement était invité à faire le point sur la situation sanitaire sur le plateau de France 2. D'après Santé Publique France, 7050 personnes sont hospitalisées à cause de la Covid-19 (soit 2202 de plus en une semaine), et 1202 se trouvent en réanimation. 

Alors qu'en quelques jours seulement, la conjoncture est devenue encore plus inquiétante en Europe, Gabriel Attal a reconnu que "l'épidémie continue de surprendre le monde entier" et a commencé par un point sur la vaccination : "On a une situation sanitaire très tendue. C'est quand même cela qui a motivé l'allocution du président. Ça a été utile puisque 620.000 personnes ont pris rendez-vous pour un rappel de vaccination entre le moment où on a annoncé son allocution et aujourd'hui."

Ensuite interrogé sur la possibilité de reconfiner comme d'autres pays européens, le porte-parole du gouvernement s'est une nouvelle fois voulu rassurant : "On va tout faire pour [l'éviter]. Grâce à la vaccination, on a construit une muraille (...) Mais ce qu'il faut éviter, c'est que la muraille se fissure et donc il faut que les Français les plus fragiles fassent leur rappel."

En terme de couverture vaccinale, la France se trouve à la neuvième place parmi les 27 pays membres de l'Union européenne, d'après la plateforme Eurovaccination. À la date du 13 novembre, 74,8% de la population française a un schéma vaccinal complet. 

Il faut que les Français les plus fragiles fassent leur rappel.

Mais la vaccination ne semble pas empêcher certains pays de prendre des mesures dès aujourd'hui. Une nouvelle fois interrogé sur la possibilité de renconfiner en France, Gabriel Attal a répondu de manière plus nuancée : "L'un des enseignements que je tire en tant que porte-parole du gouvernement, après 18 mois de crise, c'est qu'il ne faut jamais rien exclure par principe". 

Vaccination et gestes barrières

En tentant toujours de rassurer, le porte-parole du gouvernement a poursuivi en disant qu'"aujourd'hui, il n'est absolument pas question d'un reconfinement dans notre pays parce qu'on a ce taux de vaccination très élevé".

Il a appelé à la prudence, en demandant aux personnes concernées de faire leur dose de rappel de vaccin, et de maintenir les gestes barrières

La prise de parole de Gabriel Attal n'a pas été commentée par un autre membre de l'exécutif. En revanche, la question d'un reconfinement a fait l'objet d'une question lors du débat Les Républicains, sur BFMTV, le 14 novembre. Deux candidats, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, ont soutenu le choix autrichien de confiner les personnes non-vaccinées.