Chanel Métier Class : les derniers mots de Karl Lagerfeld dans un podcast

Chanel Métier Classe Karl Lagerfeld
À la veille du défilé automne-hiver 2019-2020 Chanel, la maison française a dévoilé une interview de Karl Lagerfeld pour son podcast "3.55". Un moment animé durant duquel le designer est revenu, une dernière fois, sur son travail et ses inspirations.

Samedi 2 mars, la maison Chanel a rendu disponibles à l'écoute les derniers épisodes de son podcast "3.55". Depuis 2017, le podcast de la maison de couture nous propose une virée en coulisses, à la rencontre de celles et ceux qui continuent à la renommée de la griffe de luxe à l'instar de Virginie Viard, désormais directrice artistique, Bruno Pavlovsky, président de Chanel, mais aussi des personnalités amies comme Jean-Pierre Blanc, India Mahdavi, Tilda Swinton, Lily-Rose Depp, Marion Cotillard ou Élodie Bouchez. 

Pour cette 9e saison, la maison a fait appel à 4 personnalités iconiques de la maison : Karl Lagerfeld, Bruno Pavlovsky, la rédactrice de mode Amanda Harlech et Pharrell Williams. Les interviews ont été menées par Tyler Brûlé, l'éditeur du magazine Wallpaper, en collaboration avec le magazine Monocle. Enregistré en décembre 2018, avant le défilé Métier d'Art à New York, le premier épisode est une interview de 45 minutes avec Karl Lagerfeld. Le créateur d'origine allemande y parle, en anglais, de son sens de la créativité, de sa vision de la mode contemporaine et de son travail pour faire perdurer l'héritage de Coco Chanel durant trois décennies.

Et soudain, la voix du maître disparu

"Je ne fais pas de marketing", entend-on dire Karl Lagerfeld dès les premières minutes du podcast. "Mon travail est de proposer un rêve, un fantasme ensuite il est pour qui le veut ou l'aime. Je ne pense pas à créer pour un type de femme ou d'homme... C'est pour tout le monde, dépend ensuite qui aime." Le ton est donné. N'hésitant pas à recadrer avec précision la personne qui l'interviewe, Karl Lagerfeld se montre fidèle à lui-même. Piquant mais toujours intelligent. Son assurance est perceptible.

Par moment, on sourit, comme lorsque le designer explique que l'idée de mauvais goût est née, selon lui, à l'ère industrielle. "Ce qui fait la différence de Chanel, c'est son passé, son héritage et son présent, avec moi", glisse-t-il, mutin, un peu plus loin. La conversation est notamment orientée sur la perception que Lagerfeld a de la mode française, de ses traditions. Il assène : "Il n'y a pas autre chose à offrir. Il vaut mieux faire ce pour quoi on est talentueux plutôt que d'aller dans un domaine où d'autres sont meilleurs".
"Never compare, never compete" (ne jamais comparer, ne jamais entrer en compétition), martèle l'homme au célèbre catogan immaculé.

Vidéo du jour

Puis, à propos des réseaux sociaux et de son choix de garder sa part de mystère sur ces derniers : "Ce qu'il y a d'intéressant c'est ce qu'on imagine, pas forcément ce que l'on voit. Je ne me dis pas 'Oh je veux être mystérieux !", mais je ne veux pas être connu dans les détails. Une chose est sûre, le créateur en a emporté bon nombre en tirant sa dernière révérence le 19 février dernier.

[Dossier] Chanel, de Gabrielle à la légende aux deux C - 94 articles à consulter

La Newsletter Style

Tendances, conseils, et décryptages, recevez toute l'actualité mode et beauté.