Le cancer du sein n’a hélas pas disparu, mais son visage a radicalement changé.

Avec 54 000 nouveaux cas identifiés chaque année en France*, il reste le plus fréquent et le plus meurtrier des cancers féminins, devant celui du colon et du poumon.

Son incidence a certes beaucoup augmenté : elle a presque doublé entre 1980 et 2012. Néanmoins, on en guérit bien mieux aujourd’hui qu’il y a 25 ans en raison des progrès thérapeutiques et de l’amélioration du dépistage qui autorise une prise en charge plus fine et plus précoce.

La moitié des tumeurs décelées mesurent en effet moins de 2 centimètres, ce qui permet de réduire l’agressivité des traitements et d’accroître l’espérance de vie.

Un cancer moins tabou

"Depuis 1980, le taux de mortalité a chuté de 30-35% à 7-10%", observe le Pr Roman Rouzier, directeur médical du pôle Sénologie de l’Institut Curie. Le taux de guérison frôle désormais les 90% et 98% en cas de tumeur localisée !

En outre, la maladie est mieux supportée par les femmes grâce aux mesures d’accompagnement physiques et de soutien psychologique mises en place. Le regard porté sur le cancer du sein a lui aussi évolué. Moins tabou, il se raconte dans les magazines et sur les réseaux sociaux. Des patientes confient leur vécu, partagent leur expérience et n’hésitent pas à exposer leur corps marqué par la maladie. Impensable il y a encore dix ans.

Les différentes méthodes de dépistage du cancer du sein 

La mammographie reste le meilleur examen de dépistage. Il s'agit d'une radiographie des seins qui permet de repérer les tumeurs, nodules et cellules cancéreuses à un stade précoce, en l’absence de tout symptôme.

Elle est recommandée tous les deux ans pour les femmes entre 50 et 74 ans. Dans certains cas, le médecin traitant ou le gynécologue peut conseiller d’autres modalités de surveillance si l'on présente un risque élevé de cancer du sein, ou par exemple en cas d'antécédents familiaux. 

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La palpation des seins, qu'elle soit réalisée par un gynécologue ou par soi-même (on parle alors d'autopalpation) peut aussi être un moyen de dépister la maladie.

Comment le diagnostiquer ?

Si le médecin détecte une anomalie lors d’une consultation ou à l’issue d’une mammographie, il oriente la patiente vers une structure hospitalière publique ou privée dans l’objectif de réaliser les examens complémentaires nécessaires pour établir un diagnostic et un suivi de cette anomalie. 

En France, certaines structures proposent un parcours de soins rapide intégré de diagnostic des lésions du sein. Les compétences multidisciplinaires sont présentes sur place pour réaliser les examens nécessaires et établir un diagnostic en un temps très court (parfois dans la journée).