Chaque année, 46 000 nouveaux cas de cancers du poumon sont diagnostiqués en France. L’âge moyen au diagnostic est de 66 ans et le pourcentage de personnes survivant à 5 ans est faible : 17%.

C'est le troisième cancer le plus fréquent en France et s'il a tendance à stagner chez l’homme, il progresse fortement chez la femme.

Le tabagisme, première cause de cancer du poumon

Les facteurs de risque provoquent des changements (mutations) génétiques dans les cellules pulmonaires. Ces facteurs sont dits "cancérigènes", "cancérogènes", "oncogènes" ou encore "carcinogènes" (qui causent ou peuvent causer le cancer, NDLR).

Le tabagisme est la première cause de la majorité des cancers du poumon (et la première cause évitable de cancer) : il est incriminé dans 80 à 90% des cas.

Les carcinogènes sont présents dans la fumée du tabac, que ce soit celle des cigarettes, cigares, pipes ou encore tabac à rouler ;  ce qui explique également les dangers du tabagisme passif, responsable à lui seul d’un quart des cancers des non-fumeurs.

Plus le tabagisme dure longtemps, plus le risque de cancer augmente. Lorsque l’on arrête de fumer, le risque de cancer du poumon décroît : un sevrage à l’âge de 30 ans, c’est un risque divisé par 6 à 65 ans ; un sevrage à 50 ans, c’est un risque divisé par 2 à 65 ans. 

Les autres cause de cancers du poumon :

  • Les carcinogènes professionnels : ils sont à l’origine d’environ 15% des cancers bronchiques. Il s’agit principalement de l’amiante, de l’arsenic et du nickel, utilisés dans certaines industries ou ateliers.

  • Les facteurs environnementaux : le Radon, produit de la dégradation naturelle de l’uranium présent dans le sol et la pierre. Les gaz issus de la combustion du diesel, certains produits chimiques, … décelés dans la pollution atmosphérique.

  • Les facteurs de risque individuel : les maladies respiratoires telles que la bronchite chronique, la fibrose pulmonaire.

Cancer du poumon : des symptômes insidieux

Actuellement, il n’y a pas de recommandations pour son dépistage, mais des études sont en cours. Le diagnostic est tardif (3/4 des cas) devant des signes bénins, notamment chez le fumeur : toux et gêne respiratoire à l’effort.

D’autres signes sont aussi plus évocateurs mais signent une atteinte respiratoire déjà avancée : crachats sanglants, modification de la voix, sifflements à la respiration, fatigue anormale, amaigrissement, douleur thoracique. Parfois, c’est une métastase à distance (cérébrale, osseuse) qui révèle le cancer.

Quels examens pour le diagnostiquer ? 

Le diagnostic repose sur le scanner thoracique avec injection : une radiographie pulmonaire normale ne suffira pas à éliminer le diagnostic. Un PET Scan (scanner du corps entier avec injection de produit radioactif) sera réalisé dans un second temps pour lever un doute diagnostic, évaluer l’extension du cancer localement et à distance, et guider le traitement.

Actuellement, il n’y a pas de recommandations pour son dépistage, mais des études sont en cours. La lutte contre le tabagisme reste à l'heure actuelle le seul moyen de prévention individuel du cancer du poumon. 

Quels sont les différents types de cancer du poumon ?

On distingue les cancers primitifs et les cancers secondaires. Ces derniers sont des métastases situées à distance d’un premier cancer (sein, prostate, thyroïde, …). Selon le type de cellules, les cancers primitifs sont classés en :

  • Cancers "non à petites cellules" : plus de 80% des cas. En majorité dus au tabac. Adénocarcinomes, carcinomes épidermoïdes, carcinomes indifférenciés.

  • Cancers "à petites cellules" : 15% des cas. Tumeurs souvent volumineuses, sans limites précises (infiltrantes), leur diagnostic est tardif et le pronostic souvent mauvais.

Quels sont les traitements des cancers du poumon ?

Chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie et maintenant thérapies ciblées font partie de l’arsenal thérapeutique contre les cancers du poumon.

Les critères qui guident les choix thérapeutiques sont :

  • Le type des cellules cancéreuses analysées sur une biopsie de la tumeur. Une étude génétique permettra de rechercher des mutations, cibles des récents traitements par anticorps (immunothérapie) ou par inhibiteurs de certaines protéines (ILK).

  • Le bilan d’extension. Il précise l’extension dans le poumon et dans les organes voisins et recherche des ganglions à proximité ou à distance du cancer ainsi que des métastases à l’aide d’un scanner ou d’une IRM thoraco-abdominal(e) et cérébral(e) ou d’un PET-scan.

  • L’évaluation de l’état général de la personne : son état nutritionnel (poids, type d’alimentation), son bilan cardio-respiratoire (épreuve d’effort), son niveau d’activité physique et de fatigabilité ainsi que ses autres pathologies.

Conformément au Plan Cancer, une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) entre pneumologues, chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, radiologues se tient obligatoirement et va proposer une démarche thérapeutique ; écrite sous forme d’un protocole de soins individualisé ou "Plan Personnalisé de Soins", elle sera présentée et expliquée au patient.

Ce Plan peut être modifié au cours du suivi du fait de l’évolution du cancer, la tolérance des traitements, l’impact sur la qualité de vie du patient. Quel que soit le Plan Personnalisé, l’arrêt du tabac est un élément majeur de la réussite des traitements.

En cas de questionnement sur votre prise en charge, un avis médical complémentaire sur votre cancer du poumon pourra vous aider à comprendre la stratégie thérapeutique proposée par votre Plan Personnalisé de Soins.

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