Camille Cottin est présente sur tous les fronts, du théâtre au cinéma, en passant par la télévision, où elle s'est d'abord faire connaître en tant que la Connasse de Canal Plus, avant de devenir le frondeuse Andrea Martel dans la série à succès Dix pour cent.

D'abord professeure d'anglais à Paris, elle décide de suivre sa passion pour la comédie, lorsqu'elle intègre une petite troupe de théâtre en 1998. Retour sur la carrière ambitieuse de Camille Cottin, devenue, en quelques années à peine, une actrice incontournable du cinéma français.

Débuts au théâtre

Née le 1er décembre 1978, Camille Cottin est parisienne de naissance, bien qu'elle ait passé une partie de son adolescence en Angleterre. Depuis "toute petite" elle se passionne pour la comédie. "Je faisais des spectacles pour la famille. Après mon bac, j'ai pris des cours de théâtre. Pour me les payer, j'ai fait plein de petits métiers, vendeuse, serveuse… J'ai aussi été prof d'anglais", confiait-elle à Marie Claire en 2019.

C'est à l'école de théâtre et d’art dramatique Jean Périmony que se forme Camille Cottin, encore adolescente. Elle rejoint sa première troupe à ses 20 ans, et fait ses débuts sur scène dans une pièce intitulée Barrio Chino

La comédienne rejoint ensuite la troupe du "Théâtre du Voyageur", et enchaîne les pièces de théâtre. En parallèle, elle débute au cinéma en 2001, avec le film Yamakasi d’Ariel Zeitoun, puis à la télévision. Intégrant la "Troupe à Palmade" en 2009, Camille Cottin acquiert de plus en plus de notoriété.

En 2013, c'est l'année de la consécration. L'actrice apparaît dans la série télévisée familiale Pep's, diffusée sur TF1. Elle y interprète Marina Trufaine, une mère stricte est très impliquée dans l'école de sa fille.

Vidéo du jour

De "Connasse" à "Dix pour cent"

Toujours en 2013, Camille Cottin se voit attribuer le projet qui va bouleverser sa carrière, la série Connasse. Diffusée au sein du Grand Journal de Canal +, cette série filmée en caméra cachée montre l'actrice pousser à bout les gens autour d'elle, dans une maîtrise de soi hilarante. Le but : mettre en scène l'archétype de la Parisienne snob et insupportable. 

La série rencontre un tel succès qu'elle fait l'objet d'une adaptation en long métrage, avec Connasse, princesse des coeurs, en 2015. Grâce à ce film, Camille Cottin est nommée pour le meilleur espoir féminin aux Césars 2016. 

La même année, on la retrouve dans l'un des rôles principaux de la série à succès Dix pour cent, Andréa Martel, une agent artistique affirmée et aux répliques cinglantes.

En 2019, elle partage l'affiche du Mystère Henri Pick, avec Fabrice Luchini, un film comique adapté du roman de David Foenkinos.

Vers Hollywood

Avec déjà de nombreux films à son CV, Camille Cottin était à l'affiche de pas moins de six films en 2019. En novembre, elle est à l'affiche du film Les Éblouis, de Sarah Suco, où elle interprète Christine Lourmel, une mère qui plonge sa famille au sein d'une secte charismatique. 

De plus en plus impliquée dans l'industrie cinématographique américaine, Camille Cottin a tout pour devenir une star d'Hollywood. Elle était en 2020 à l'affiche de la saison 3 de la célèbre série britannique Killing Eve (Canal Plus), où elle joue aux côtés de Sandra Oh et Jodie Comer. Une série dirigée par la Britannique Phoebe Waller-Bridge, également créatrice, et actrice principale de la géniale série Fleabag (Amazon Prime), primée aux Emmy Awards 2019.

Pour Canal Plus, Camille Cottin a d'ailleurs repris le rôle de cette trentenaire urbaine célibataire, accro au sexe et doucement dépressive, dans un remake français de Fleabag nommé Mouche, sorti à l'été 2019.

En novembre 2020, l'actrice française a signé un contrat avec UTA, une grande agence américaine de talents. De quoi lui promettre de beaux projets à l'international.

L'année 2021 est bien chargée pour la comédienne, qui est à l'affiche de projets américains et français. Côté Outre-Atlantique, Camille Cottin rejoint Matt Damon dans Still Waters, long-métrage de Tom McCarthy, réalisateur Oscarisé pour Spotlight. Les deux acteurs ont affiché une belle complicité lors du Festival de Cannes cette année.

Camille Cottin joue aussi la "rivale" de Lady Gaga dans le biopic de Ridley Scott, House of Gucciqui sort le 24 novembre.

Côté français, elle partage l'affiche avec Louis Garrel du film Mon Légionnaire, sorti début octobre 2021. 

Toujours en octobre et toujours en France, elle renoue avec le petit écran dans une nouvelle mini-série ArteH24Avec des actrices comme Diane Kruger et Anaïs Demoustier, elles y dénoncent les violences sexistes subies quotidiennement par les femmes.

Une femme engagée

Engagée devant et derrière la caméra, Camille Cottin a cofondé une société de production féministe, Malmö Production, avec la productrice Shirley Kohn. Cet engagement féministe lui vient du livre King Kong Théorie de Virginie Despente. "Ce livre a changé mon regard sur le féminin, et j'ai compris ce que pouvait être le « male gaze ». Ce livre fut catalyseur de ma prise de conscience féministe. En la matière, Virginie Despentes est un maître pour moi", explique-t-elle à Marie Claire.

En février 2018, elle avait également cosigné le manifeste "Maintenant On Agit" de la Fondation des Femmes, avec plusieurs femmes du cinéma français.

En 2019, elle accorde une interview au Guardian où elle évoque le mouvement #MeToo et ses retombés en France : "J'étais, bien sûr, très heureuse que le silence soit rompu. Mais ce qui est intéressant en France, c'est que personne n'a jamais été nommé. C'est un truc de Vichy ? Nous sommes tellement traumatisés par les nazis, tellement honteux d'avoir été des collaborateurs, que nous ne pouvons nommer personne. Ce qui, je dois dire, n'est pas la perspective à laquelle je m'attendais".

La vie privée de Camille Cottin

Côté vie privée, Camille Cottin reste très discrète. Elle est la mère de deux enfants, Léon, né en 2009 et Anna, née en 2015. Elle est en couple depuis plus de 20 ans à leur père, un architecte, dont elle ne parle que très rarement.

En couverture du magazine Psychologies en 2018, elle confiait ne pas vouloir se marier. "Même si j'envisage de passer le reste de ma vie avec lui, je veux sentir cette part de liberté que les générations précédentes nous ont permis d'acquérir. Cette possibilité de se dire 'Si je ne suis pas heureuse, je pars.'"