Danielle Mitterrand s’est éteinte dans la nuit d’hier à aujourd’hui, à l’âge de 87 ans à l'hôpital Georges Pompidou à Paris. La femme de l'ancien président de la République était une femme de caractère aux convictions arrêtées. Alors que son mari accédait aux plus hautes fonctions de l’Etat français, elle se créait un espace autonome d'engagement politique tiers-mondiste très marqué, qui en a agacé plus d’un, à l’instar du député Pierre Mazeaud qui publie en 1993 une tribune intitulée « Qui veut faire taire Danielle ? ».

La Fondation France-Libertés

En 1986, elle crée la Fondation France-Libertés, une organisation non gouvernementale de type humanitaire reconnue d'utilité publique, très impliquée dans de nombreuses causes internationales. Près de vingt ans après la création de la fondation, Danielle Mitterrand portait un regard satisfait sur son engagement « Aujourd’hui, France Libertés, forte de ses actions dans le monde, qu’elles soient construction d’école au Mali, lutte contre la peine de mort ou pour l’instauration du droit d’accès à l’eau pour tous, veut résister à l’oppression économique et politique internationale et aider à construire un monde solidaire et pacifique », écrivait-elle ainsi en 2004.

Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages pleuvent

Vidéo du jour

Celle qui s’est vu remettre le Prix Lumière de la vérité par le Dalaï Lama en 1999 a su marquer les esprits. Pour preuve, depuis l’annonce de sa disparition, les hommages pleuvent. Alors que Jack Lang saluait ce matin sur Europe 1 la mémoire d’« une amie, une militante, une conscience, une icône », François Hollande décrivait « une grande dame, engagée très jeune dans la résistance, qui avait mis son courage et son immense énergie au service de la cause qui valait pour elle, celle des libertés ». D’autres comme Gilles Bon-Maury, Jean-Marc Ayrault ou encore Guy Birenbaum, lui ont rendu hommage via Twitter en la remerciant de son engagement pour la défense des libertés.