Elle fut la première des quatre épouses d’Ernest Hemingway. Sensible, cultivée, intelligente, Hadley Richardson s’embarque avec le tout jeune écrivain américain pour le Paris des années 20, où viennent se brûler les ailes les enfants de la «génération perdue». Hadley et «papa» Hemingway courent les boîtes et les restos enfumés avec Scott et Zelda Fitzgerald. Ils voyagent, ont un enfant, il écrit, elle l’admire. Paula McLain a choisi de faire de Hadley un personnage de roman en mettant, avec beaucoup de vérité et d’empathie, ses pas et ses mots dans l’ombre de son modèle. Il n’est pas facile d’être la femme d’un égocentrique porté sur les filles, l’alcool, les corridas et le culte autoproclamé de son talent. En 1961, peu avant de se suicider, Hemingway peaufine «Paris est une fête», autobiographie des débuts, acte d’amour – tardif – à celle qui éclaira avec tant de complicité sa jeunesse mémorable.