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ANTOINE MOREAU-DUSAULT

A Vichy, le marathon des futurs profs d’EPS

Par  (Vichy [Allier], envoyée spéciale)
Publié le 20 juin 2024 à 05h30, modifié le 23 juin 2024 à 11h34

Temps de Lecture 7 min.

Sous l’immense voûte en bois du Palais du lac, le silence semble écraser les 145 personnes assises, immobiles, de part et d’autre des 36 tables en PVC. Des rideaux couleur bordeaux leur masquent la vue sur l’Allier et la rive droite de Vichy, la ville où se déroulent traditionnellement les oraux du certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive, le Capeps ; autrement dit, l’ultime étape avant de devenir « prof d’EPS ».

Voilà cinquante-deux ans que la cité thermale et ses 26 000 habitants accueillent ces épreuves. Chaque année, tout au long du mois de juin, les candidats s’y succèdent, sur une durée de quatre à six jours chacun, pour passer leurs cinq oraux. Dès la publication des listes des étudiants admissibles, fin avril, c’est la ruée sur les logements à louer, campings inclus. Le soir, au bord de l’Allier, des petits groupes de jeunes prennent place en terrasse pour commenter leurs performances du jour.

Les installations de la ville, sa situation géographique centrale et sa capacité hôtelière en font le lieu idéal pour recevoir les quelque 4 000 personnes concernées par le concours : les candidats, mais aussi les membres du jury (311 cette année), les accompagnateurs (parents, amis et même enseignants) ou encore des futurs candidats, actuellement en première année de master Staps (la filière universitaire préparant au Capeps), soucieux de repérer les lieux en prévision de l’année suivante.

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En ce mois de juin, ils sont 1 310, dont un tiers de femmes, issus d’universités publiques et privées, à « passer Vichy », comme ils disent. Parvenus au terme de cinq années d’études, ils ont franchi, en mars, le cap escarpé des deux épreuves écrites (de cinq heures chacune), qui ont laissé les 2 000 autres concurrents sur le carreau. Reste le dernier obstacle : les oraux.

« Début de l’épreuve ! » A peine le signal résonne-t-il dans le Palais du lac – un ancien garage à bateaux reconverti en salle d’examen – que le bourdonnement des voix emplit l’espace de 4 500 mètres carrés. A chaque table, deux jurés font face à un candidat un peu endimanché. « Tenue correcte exigée », préviennent les panneaux d’affichage à l’extérieur. En retrait de 1 mètre environ derrière le concurrent, un « auditeur » tord le cou pour tenter de saisir des bribes d’échange. Mais la consigne est stricte : interdiction d’approcher. Comme pour tous les concours, les oraux sont ouverts au public, chacun peut y assister en spectateur. A l’extérieur, des accompagnateurs mais aussi de futurs concurrents de la session 2025 attendent pour suivre l’oral de leur choix.

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