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Au lycée, les inégalités entre les spécialités s’installent dans la durée

Des inégalités entre les disciplines choisies semblent s’être sédimentées, les sciences restant plébiscitées par une majorité de garçons et d’élèves issus de milieux favorisés.

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Publié le 18 juin 2024 à 14h00

Temps de Lecture 4 min.

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Cinq années scolaires ont passé depuis la rentrée 2019, où les élèves de 1re ont choisi pour la première fois leurs « spécialités » : ces trois disciplines au choix (deux en terminale, les élèves en abandonnant une entre les deux années) sont la clé de voûte du nouveau lycée à la carte, qui a remplacé les anciennes filières S, ES et L du lycée général et devait mettre fin à la hiérarchie officieuse entre les filières, la S étant auparavant considérée comme une voie royale par de nombreuses familles.

Mais dès la première année de mise en place de cette réforme, des inégalités se font jour : les filles choisissent moins les mathématiques que les garçons, et les catégories favorisées ont plus tendance à recomposer la filière S en 1re (mathématiques, physique-chimie, SVT) et à conserver une doublette scientifique (surtout mathématiques et physique-chimie) en terminale.

A la lecture du dernier bilan disponible, publié par l’éducation nationale en mars 2024, certaines dynamiques semblent s’être sédimentées : la triplette mathématiques, physique-chimie, SVT reste la grande gagnante, choisie par 23 % du total des élèves de 1re, ce qui confirme un phénomène observé les années précédentes : les familles continuent à privilégier le menu qui ressemble le plus à l’ancienne filière S.

Regain d’intérêt pour les mathématiques

Parmi les élèves de 1re qui font ce choix, en 2023, 38 000 étaient d’origine très favorisée, contre 16 000 d’origine défavorisée. Si les élèves très favorisés représentent 39 % des élèves de terminale générale, ils sont surreprésentés parmi ceux ayant choisi les mathématiques (47 %) ou la physique-chimie (47 %). A l’inverse, la spécialité « humanités, littérature et philosophie » (HLP) est plus souvent choisie par les élèves d’origine défavorisée. En terminale, ils représentent 23 % de l’effectif des lycéens, mais 26 % des effectifs de cette discipline.

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D’autres mouvements semblent cependant avoir eu lieu sur les quelques années depuis le lancement de la réforme. Après avoir constitué un fort point d’alerte lors du lancement de la réforme, le désamour des mathématiques recule, puisque 44 % des élèves gardaient cette matière en terminale en 2023, contre 40 % en 2021 et 38 % en 2020. Les mathématiques deviennent le deuxième enseignement le plus choisi par les filles, passant devant la spécialité « histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques » (HGGSP). Le regain d’intérêt des lycéens et surtout des lycéennes pour les mathématiques semble en effet se faire au détriment de cette dernière discipline, plus souvent abandonnée entre la 1re et la terminale qu’auparavant.

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