Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Plutôt que de détruire la Station spatiale internationale, nous proposons de préserver sa valeur en la plaçant sur une orbite plus élevée »

Dans une tribune au « Monde », deux anciens dirigeants de la NASA et de l’Agence spatiale européenne proposent de transférer l’ISS dans le futur, pour éviter sa destruction, après l’arrêt de ses activités en 2030.

Publié le 02 juillet 2024 à 17h00 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

La Station spatiale internationale (ISS) est l’élément d’infrastructure spatiale le plus grand, le plus complexe et le plus important jamais déployé, et l’une des réalisations techniques les plus incroyables de l’histoire de l’humanité. C’est le résultat d’une initiative diplomatique internationale réconciliant dans l’espace le monde occidental et le monde oriental en combinant les deux stations spatiales jusqu’alors prévues séparément par chaque partie – Space Station Freedom et Mir 2 – impliquant cinq partenaires majeurs : les Etats-Unis, l’Europe, le Japon, le Canada et la Russie.

Le résultat est une structure de 450 tonnes impliquant plusieurs dizaines de milliers de personnes travaillant ensemble sur trois continents pendant plusieurs décennies. Deux décennies ont été nécessaires pour la développer et l’assembler en orbite, et elle est occupée en permanence depuis vingt ans par des équipages successifs, le tout pour un coût de plus de 100 milliards de dollars (environ 93 milliards d’euros) à ce jour.

Les objectifs majeurs de l’ISS ont été atteints : la coopération internationale est concrètement mise en pratique au quotidien depuis des décennies d’opérations continues, apportant des solutions aux problèmes rencontrés dans l’espace et sur terre ; des expériences scientifiques et techniques sont menées en permanence à l’intérieur et à l’extérieur de la station ; les spationautes vivent et travaillent continuellement et en toute sécurité à bord de la station, l’entretenant et la réparant, menant des expériences et recyclant les ressources autant que possible.

Une perte inutile pour l’avenir

Compte tenu du vieillissement de l’ISS, des budgets élevés nécessaires à la poursuite de son exploitation et de la perspective d’alternatives privées moins coûteuses, les partenaires envisagent de cesser les opérations de cette station d’ici à la fin de la décennie. La question est alors de savoir quoi en faire après 2030, étant entendu que la réponse à cette question doit être déterminée dès maintenant afin de préparer, financer et mettre en œuvre la solution qui sera choisie par les partenaires. Ne rien faire est impossible puisque l’ISS ne peut pas rester sans surveillance sur son orbite actuelle, ce qui conduirait en quelques années à une rentrée dans l’atmosphère incontrôlée et potentiellement très dangereuse. Fondé sur les expériences précédentes de rentrée des stations Skylab, Saliout et Mir, le plan actuel est de désorbiter l’ISS de manière contrôlée. A cette fin, un appel d’offres pour un « étage de désorbitation » a été lancé par la NASA, qui a annoncé, le 26 juin, en avoir confié la réalisation à la société SpaceX d’Elon Musk, pour un montant de 843 millions de dollars, près de 790 milions d’euros).

Il vous reste 45.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.