Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Aux Etats-Unis, un satellite a décollé pour mieux prévoir les tempêtes solaires

Avec ce nouvel engin, les Etats-Unis pourront observer presque continuellement la couronne solaire, afin de mieux cibler les tempêtes géomagnétiques. En mai, une perturbation de ce type avait provoqué des aurores boréales un peu partout dans le monde.

Le Monde avec AFP

Publié le 26 juin 2024 à 11h20, modifié le 26 juin 2024 à 12h04

Temps de Lecture 2 min.

Au Centre spatial Kennedy de la NASA, en Floride (Etats-Unis), le 25 juin 2024.

Un nouveau satellite américain s’est envolé de Floride, mardi 25 juin. Il devrait permettre de considérablement améliorer les prédictions en matière de tempêtes solaires, des événements capables de perturber les réseaux électriques et de communications sur la Terre. Ce satellite, qui pèse près de 3 tonnes, permettra aussi d’observer les ouragans et les feux, jusque dans les années 2030.

Le décollage d’une fusée Falcon Heavy de SpaceX, transportant le précieux chargement, a eu lieu de Cap Canaveral. Il s’agissait du dixième départ de cette puissante fusée, qui devrait relâcher sa cargaison dans l’espace environ quatre heures trente après le lancement.

Nommé GOES-U, l’engin est le dernier d’une série de quatre satellites issus d’une collaboration entre l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) et l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). Ils « sont un outil indispensable pour protéger les Etats-Unis et le milliard de personnes qui vivent et travaillent sur le continent américain », a souligné lors d’une conférence de presse Pam Sullivan, de la NOAA.

Les Etats-Unis pourront mieux anticiper les perturbations solaires

GOES-U est le premier des quatre satellites à comporter un coronographe appelé CCOR-1. Un coronographe bloque le disque du Soleil, ce qui permet d’observer la couronne solaire. C’est de cette couche extérieure que partent « de grosses explosions solaires, appelées “éjections de masse coronale”, qui peuvent projeter des milliards de tonnes de matière à des millions de kilomètres à l’heure en direction de la Terre », a affirmé Elsayed Talaat, chargé des observations de météo spatiale à la NOAA.

Cette matière peut ensuite perturber les satellites, les infrastructures énergétiques, les systèmes de navigation pour l’aviation ou les GPS. Savoir quand une éjection survient permet d’avoir un à quatre jours pour s’y préparer. Au début de mai, une tempête géomagnétique de niveau 5, l’échelon maximal, a touché la Terre, ce qui ne s’était pas produit depuis deux décennies. Cette perturbation a provoqué d’impressionnantes aurores boréales un peu partout dans le monde.

Avec le nouveau coronographe, cet événement aurait pu être mieux spécifié dès le départ (vitesse, direction…), selon Elsayed Talaat. Aucune perturbation majeure n’a été constatée, mais certains agriculteurs n’ont « pas pu planter leurs cultures en raison d’un dysfonctionnement du GPS sur lequel reposait leur équipement », a par exemple précisé l’expert. C’est la première fois que les Etats-Unis pourront observer quasi continuellement la couronne solaire, en créant l’équivalent d’une éclipse toutes les trente minutes.

GOES-U sera opérationnel après quelques mois de tests

Il s’agit d’une grande avancée par rapport aux capacités actuelles. Pour le moment, de telles observations sont reçues avec jusqu’à huit heures de délai, réalisées par un satellite lancé en 1995 mais qui devrait cesser d’opérer d’ici à deux ans. Le nouvel instrument va « changer la donne » et « ouvrir un nouveau chapitre dans les observations de la météo spatiale », selon Elsayed Talaat.

Celles-ci sont cruciales « pour protéger notre économie, notre sécurité nationale et individuelle, ici sur Terre et dans l’espace », selon lui. « Bien que le Soleil ne soit pas plus actif que pour les générations précédentes, notre société a changé et nous sommes plus exposés que jamais à ses changements d’humeur », a-t-il souligné.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Aurores boréales : le cycle du Soleil sous haute surveillance

Contrairement à un coronographe sur Terre, une fois placé dans l’espace, le temps d’observation n’est pas limité par les nuages notamment. GOES-U sera positionné en orbite géostationnaire, à environ 35 000 kilomètres au-dessus de la Terre, et sera opérationnel après quelques mois de tests. Il arrive à point nommé, car le Soleil est à son pic d’activité, un cycle qui revient tous les onze ans.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.