Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le clin d’œil de Sauron dans l’univers des piranhas

Une nouvelle espèce de piranha herbivore a été identifiée dans le Xingu, un affluent de l’Amazone, au Brésil. Les chercheurs ont baptisé ce petit poisson « Myloplus sauron ».

Par 

Publié le 21 juin 2024 à 06h30

Temps de Lecture 1 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

« Myloplus sauron », une nouvelle espèce de piranha herbivore identifiée dans la rivière Xingu au Brésil.

Ce n’est pas tant l’œil de ce petit poisson d’Amazonie qui a surpris l’équipe de chercheurs qui s’est penchée sur son cas que cette rayure noire sur son dos parsemé de quelques petites taches orangées. Ils y ont vu l’œil de Sauron, l’être le plus maléfique sorti de l’imagination de Tolkien dans Le Seigneur des anneaux. Cette nouvelle espèce de piranha identifiée dans le Xingu, un affluent de l’Amazone, a été ainsi baptisée « Myloplus sauron ». Première autrice de l’étude publiée le 9 juin dans Neotropical Ichthyology, Valeria Machado (Université fédérale d’Amazonie, Brésil) travaillait notamment avec Rupert Collins (Muséum britannique d’histoire naturelle) à démêler les mystères d’un piranha herbivore, Myloplus schomburgkii, quand ils ont découvert, grâce à l’étude de l’ADN, que les très petites différences observées entre individus signaient l’existence de trois espèces distinctes. M. sauron et M. aylan viennent ainsi enrichir les quelque cent espèces de la famille des Serrasalmidae.

Une jolie dentition

Contrairement à l’image d’Epinal, tous les piranhas ne sont pas carnivores. Le genre des Myloplus comprend notamment le pacus, plus connu en Amérique du Sud. Ces poissons sont herbivores, même s’ils ont une jolie dentition avec deux rangées de dents en V. A l’âge adulte, ils atteignent une taille comprise entre 4 et 16 centimètres. Mais des doutes existent sur la classification phylogénétique de toutes ces espèces de poissons d’eau douce. Certaines espèces qui se ressemblent sont peut-être de genres différents qui se seraient rapprochés en raison de l’adaptation à l’environnement, notent les auteurs de l’étude.

En l’occurrence, il n’y avait pas suffisamment de preuves pour déterminer si M. schomburgkii, M. sauron et M. aylan descendent d’un ancêtre commun ou si elles ont évolué de manière convergente. « Pour l’instant, nous les avons laissées dans le genre Myloplus, mais elles pourraient être déplacées à l’avenir », prévient Rupert Collins dans un communiqué du Muséum britannique.

L’ichtyologie, cette branche de la zoologie qui étudie les poissons, a du pain sur la planche. Selon les estimations, 42 % des espèces de poissons en Amérique du Sud seraient encore inconnues.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.