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Législatives 2024 : Emmanuel Macron évite la déroute et prend son temps

La coalition présidentielle termine, contre toute attente, devant le RN, mais elle est devancée par la gauche. Après sept ans de présidence « verticale », le chef de l’Etat va devoir, pour la première fois, composer avec ses adversaires.

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Publié le 08 juillet 2024 à 06h14, modifié le 08 juillet 2024 à 09h36

Temps de Lecture 3 min.

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A l’hôtel Matignon, à Paris, le 7 juillet 2024.

C’est « avec une certaine satisfaction », selon un témoin, qu’Emmanuel Macron a accueilli, dimanche 7 juillet en début de soirée, les premiers résultats du second tour des élections législatives : la bérézina annoncée n’a pas eu lieu. Entouré d’une vingtaine de chefs de parti et de ministres, le chef de l’Etat a pris connaissance, tout au long de la soirée, des résultats des élections législatives, « au rythme des remontées, circonscription par circonscription », affirme son entourage. Avec 168 sièges, le camp présidentiel sauve l’honneur.

La harangue de Jean-Luc Mélenchon l’invitant à « s’incliner » et à « admettre cette défaite, sans chercher à la contourner » a laissé de marbre Emmanuel Macron. Dans le salon Murat, au palais de l’Elysée, où étaient proposés café, eau minérale de Chateldon et Coca Zero, il a déploré une campagne « rude, violente ». « Il faut maintenant apaiser le pays, laisser les choses s’organiser à l’Assemblée », a-t-il enjoint. Il a aussi exhorté ministres et cadres de l’ancienne majorité, qui se sont profondément divisés ces derniers jours, à « chérir l’unité du bloc central ».

« Si les ambitions sont légitimes, il y aura un moment pour qu’elles s’expriment, qui n’est pas venu », a-t-il sermonné, alors que le premier ministre, Gabriel Attal, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et le président d’Horizons, Edouard Philippe (ces deux derniers suivaient la réunion en audioconférence) ont déjà l’échéance présidentielle en ligne de mire. Le chef de l’Etat n’est pas revenu, au cours de la soirée, sur sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale. « On ne pleure pas sur le lait renversé », observe un participant.

« Une Assemblée souveraine »

L’Elysée était malgré tout gagné par le soulagement, en découvrant que le camp présidentiel terminerait, contre toute attente, devant le Rassemblement national. « Pour Emmanuel Macron, être assis en face de Jordan Bardella [au conseil des ministres] était impensable », assure l’écrivain Bernard-Henri Lévy, qui échange régulièrement avec lui.

Après sept ans de présidence « verticale », le chef de l’Etat, qui disait aller dans cette élection « pour gagner », n’a plus les cartes en main et va devoir, pour la première fois, composer avec ses adversaires. Le premier ministre, Gabriel Attal, observe ainsi que « le centre de gravité du pouvoir sera désormais plus que jamais entre les mains du Parlement et donc (…) de nos concitoyens ». La nouvelle Assemblée nationale « sera une Assemblée souveraine, dont la légitimité est forte en raison de la participation élevée, et sur laquelle le président n’aura aucune prise, analyse l’historien Patrick Weil. Car les députés ont été élus soit contre le président de la République, soit malgré lui ».

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