Le 29 mai, dans un entretien au Monde, le président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait publiquement rappelé à leur devoir d’exemplarité les neuf ministres qui avaient remis leurs déclarations d’intérêts ou de patrimoine hors des délais légaux (deux mois à compter de leur nomination). Cependant, tout en condamnant l’excuse de la négligence, Didier Migaud n’avait pas révélé leur identité.
Le suspense a été levé lundi 8 juillet, avec la publication, au lendemain du second tour des élections législatives, des déclarations des membres du gouvernement Attal, portant mention de leurs dates de dépôt. Selon l’analyse du Monde, les ministres concernés sont :
- Stanislas Guerini (transformation et fonction publiques) ;
- Marc Fesneau (agriculture et souveraineté alimentaire) ;
- Aurore Bergé (ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes) ;
- Agnès Pannier-Runacher (ministre déléguée auprès du ministre de l’agriculture) ;
- Hervé Berville (secrétaire d’Etat chargé de la mer et de la biodiversité) ;
- Dominique Faure (ministre déléguée chargée des collectivités territoriales) ;
- Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation) ;
- Fadila Khattabi (ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées) ;
- Sabrina Agresti-Roubache (secrétaire d’Etat chargée de la citoyenneté et de la ville).
Les retards de dépôt vont de deux jours, pour Marc Fesneau, à un mois, pour Stanislas Guerini. Sur ces neuf ministres, qui étaient tous candidats à la députation post-dissolution, cinq viennent d’être élus ou réélus (M. Fesneau, Mme Bergé, Mme Pannier-Runacher, M. Berville et Mme Grégoire). Dans un communiqué paru lundi, la HATVP rappelle que le contrôle du patrimoine, en début et en fin de mandat, « permet de s’assurer de l’absence d’enrichissement indu » tandis que celui des déclarations d’intérêts « permet de prévenir les situations de conflit d’intérêts possibles ».