Un château dans une savonnerie XVIIᵉ sur la Côte d’Azur
Postée au fond de la baie de Cannes, une savonnerie de 1630 avait été transformée en château à tourelles et remparts crénelés par un lord écossais en 1910… Devenue un temps centre de colonies de vacances, la demeure a été transformée en hôtel cinq étoiles avec plage privée (photo ci-dessus) et vue à couper le souffle sur le massif de l’Estérel. Ouvert le 8 mars, le Château de Théoule, septième adresse du groupe Millésime, de Philippe et Alexandra Monnin, a conservé, dans son bâtiment historique, le sol en mosaïque et les boiseries d’époque. A côté, une villa blanche a été édifiée dans le style Art déco. Les quarante-quatre chambres et suites ont toutes vue sur mer, et l’on chemine jusqu’à la piscine extérieure dans un parc planté de palmiers et d’oliviers. Un spa, deux bars et deux restaurants, dont deux directement sur le sable, parachèvent ce décor idyllique.
Un hôtel seventies dans un ancien garage parisien
L’Hôtel Pilgrim a ouvert en décembre 2023 dans ce qui fut un parking sur plusieurs niveaux, avant que le fabricant de rideaux Madura n’y installe son showroom, ses bureaux et ses espaces de stockage, en 1977. L’édifice moderne à la façade sombre contraste sacrément avec les immeubles haussmanniens voisins et surtout avec le Collège des Bernardins, majestueux ensemble gothique situé juste en face. A l’initiative de l’architecte Cyril Durand-Behar, la décoration du lobby s’inspire des années 1970, avec les profonds canapés emblématiques de cette époque. Les murs en béton brut et les gaines apparentes apportent une touche brutaliste, alors que, dans les étages, l’ambiance s’adoucit avec des tons pastel et des œuvres d’art sélectionnées par le Studio Saint Lazare. Au sixième, du balcon des chambres, on aperçoit le dôme du Panthéon et la tour Eiffel. Tout en haut, la terrasse élargit le panorama à 360 degrés, tandis que, dans les profondeurs de l’hôtel, le spa avec piscine est une bulle de bien-être.
Un loft postindustriel dans une usine à Hambourg
Dans cet impressionnant édifice rouge, le charbon était autrefois brûlé et transformé en gaz de ville pour chauffer et éclairer l’ouest de Hambourg. Depuis l’an 2000, le Gastwerk est un hôtel aux cent quarante et une clés qui tire pleinement parti de ce passé industriel. Le hall, 600 mètres carrés au sol de béton brut, est baigné de lumière naturelle. En levant les yeux pour admirer l’immense hauteur sous plafond, on aperçoit les passerelles en métal unissant les différents espaces sur cinq niveaux. La grande horloge de l’usine marque midi moins cinq pour l’éternité, ou minuit moins cinq si l’on s’attarde au bar ou au restaurant fréquenté aussi par les habitants du quartier d’Altona, proche des rives de l’Elbe. Les chambres, avec leurs fenêtres cintrées et leurs murs de brique rouge, évoquent un loft – la froideur en moins, grâce aux rideaux en feutre et aux tapis jetés sur le parquet. Quant au nom de l’hôtel, Gastwerk, c’est un jeu de mots allemand fusionnant gaswerk (« usine à gaz ») et gast (« invité »).
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