![L’hôtel Le Provencal, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), en avril 2024.]( https://img.lemde.fr/2024/04/30/0/0/1125/1500/630/0/75/0/d8a2c85_333349-3370600.jpg 1x, https://img.lemde.fr/2024/04/30/0/0/1125/1500/1260/0/45/0/d8a2c85_333349-3370600.jpg 2x)
Célèbre pour sa rade fréquentée dès l’Antiquité, lieu de villégiature prisé au XIXe siècle par l’aristocratie russe et anglaise, traversée par les routes panoramiques des trois corniches reliant Nice à Menton, Villefranche-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, se compose d’une partie haute résidentielle, d’un centre-ville et d’une partie basse comprenant la vieille ville, le port et les plages. Ici, les constructions récentes sont intercalées entre les maisons typiques du Sud aux façades colorées et les bâtisses Belle Epoque.
Avec ses deux tourelles, son habit rose, des balcons et des persiennes, Le Provençal est un bijou d’hôtel trois étoiles classé Art déco et monument remarquable du patrimoine. Le lieu connaît une nouvelle jeunesse depuis 2022, sous l’impulsion de l’arrière-petite-fille du fondateur, Platon Sylvestre. Alexandra Duchateau y insuffle une touche de modernité, par un discret mélange de mobilier contemporain et vintage, un apport d’œuvres d’artistes et d’éléments personnels.
Ainsi, dans le salon avec piano, photos de famille anciennes et collection de vinyles trônent trois tables basses gigognes de la céramiste Olivia Cognet. Les quarante et une chambres sont desservies par des couloirs éclairés d’appliques coquillage du designer Axel Chay. Des fresques signées Emma Seneze égayent chaque palier. La chambre 308, qui offre une vue plongeante sur la rade, est décorée d’une peinture d’Alexandra Sylvestre, l’arrière-grand-mère, et d’une paire de fauteuils années 1950 d’Audoux Minet, mythique signature design de la région.
![La chambre 308 de l’hôtel Le Provencal, à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), en avril 2024.]( https://img.lemde.fr/2024/04/30/0/0/1500/1125/630/0/75/0/d7f466f_333350-3370600.jpg 1x, https://img.lemde.fr/2024/04/30/0/0/1500/1125/1260/0/45/0/d7f466f_333350-3370600.jpg 2x)
A 400 mètres : prendre un verre dans une ruelle
La Niçoise Leslie Geniès a ouvert La Grande Cave en 2017, sur un coup de cœur pour l’emplacement de ce petit lieu posé de part et d’autre d’une rue de la vieille ville. Dans ce comptoir à dégustation, la pétulante patronne propose un choix de bonnes bouteilles à emporter ou à déguster sur place moyennant droit de bouchon. Elle sélectionne chaque jour trois vins au verre. A siroter avec un plateau de fromages de chèvre égayés de fruits ou des sardines au citron et aux olives.
A 450 mètres : visiter un lieu sacré et profane
C’est en 1957 que Jean Cocteau, fidèle à la région depuis les années 1920, entreprend de décorer la chapelle Saint-Pierre, propriété de la prud’homie de pêche de la ville, à l’époque plutôt remise que lieu de culte. En recouvrant la totalité des murs de peintures, l’artiste a choisi de mélanger des scènes évoquant la vie méditerranéenne et d’autres relatant des épisodes de la vie de saint Pierre, patron des pêcheurs, comme ici, marchant sur les eaux vers le Christ, dans le décor de Villefranche.
Il vous reste 43.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.