Avec les bus à impériale ou les gardes du palais de Buckingham, les squares de l’Ouest londonien sont un emblème de la capitale anglaise. Rectangulaires et arborés, ils sont bordés de rangées de demeures victoriennes d’un blanc profond, aux entrées précédées d’élégants perrons. C’est là que vient d’ouvrir le Grand Hotel Bellevue sur Norfolk Square, pensé comme la maison d’un couple imaginaire par le décorateur Fabrizio Casiraghi.
Derrière la lourde porte en verre, le lobby ressemble davantage à un salon qu’à une entrée d’hôtel, avec son tapis persan, sa cheminée, son guéridon central, ses canapés en velours beige et ses murs orange vif. Une atmosphère qui se poursuit dans la cage d’escalier classée, au sol habillé d’une moquette inspirée du Printemps de Botticelli, et aux couloirs ornés de gargouilles et de moulures. Une maison dont nous serions les hôtes, invités à dormir dans les chambres du dernier étage.
La 511 est un adorable refuge de poche. Conçue comme une cabine de bateau, avec son lit-coffre surélevé où se cache un minibar, elle offre une vue sur les frondaisons du square, les toits londoniens et le ciel. Dix mètres carrés travaillés dans le moindre détail : de la teinte des carrelages de la salle de bains aux camées en porcelaine sur le mur de la chambre ou aux moulures d’inspiration médiévale, du confort du matelas à la douceur des draps… De quoi prodiguer une quiétude bienvenue après une journée à arpenter les rues londoniennes.
![La chambre 511 du Grand Hotel Bellevue, à Londres.]( https://img.lemde.fr/2024/04/10/0/0/1500/1001/630/0/75/0/e409e6b_330996-3368328.jpg 1x, https://img.lemde.fr/2024/04/10/0/0/1500/1001/1260/0/45/0/e409e6b_330996-3368328.jpg 2x)
A 300 mètres : trinquer à la reine Victoria
![The Victoria
Credit Lauren Fleishman]( https://img.lemde.fr/2024/04/10/0/0/1500/1001/630/0/75/0/609af1d_331001-3368328.jpg 1x, https://img.lemde.fr/2024/04/10/0/0/1500/1001/1260/0/45/0/609af1d_331001-3368328.jpg 2x)
A l’angle de deux rues, avec son enseigne aux lettres dorées et ses pots de géraniums arrimés à la façade, The Victoria, inauguré la première année du règne de la reine du même nom, est le pub anglais tel qu’on l’imagine. Avec son bar accueillant au rez-de-chaussée puis, à l’étage, ses pièces décorées de papier peint fleuri, rideaux en velours rouge et boiseries murales, il est dit que Charles Dickens y aurait écrit une partie de Our Mutual Friend (L’Ami commun). Un voyage dans le temps où s’attabler pour boire une pinte de bière ou un Pimm’s et profiter de l’atmosphère.
A 800 mètres : visiter la crème des galeries d’art
![La Lisson Gallery]( https://img.lemde.fr/2024/04/10/0/0/1500/1001/630/0/75/0/8c32606_330998-3368328.jpg 1x, https://img.lemde.fr/2024/04/10/0/0/1500/1001/1260/0/45/0/8c32606_330998-3368328.jpg 2x)
Pousser la porte de la Lisson Gallery se mérite. Il faut s’éloigner de Paddington vers le nord, puis passer sous un pont en béton avant de longer une autoroute urbaine et, enfin, emprunter une petite rue anonyme pour trouver le Graal, l’une des meilleures galeries anglaises, fondée en 1967 par Nicholas Logsdail. Elle exposait autrefois Sol LeWitt ou Donald Judd, aujourd’hui Ai Weiwei ou Otobong Nkanga, qui aura l’honneur d’une exposition monographique du 23 mai au 3 août dans ce vaste white cube typique de l’art contemporain.
Il vous reste 37.73% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.