Niché au cœur de la forêt de Rambouillet et de ses 30 000 hectares de végétation, dans les Yvelines, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, le village de Poigny-la-Forêt attire les marcheurs, les cavaliers et les cyclistes en quête de verdure. Certains viennent en voiture, leurs vélos fixés à l’arrière, d’autres empruntent le Transilien jusqu’à la gare de Rambouillet, puis sautent dans un taxi ou dans le véhicule de leurs hôtes pour rejoindre leur destination finale.
« Il y a même des gens qui arrivent avec leurs chevaux dans un van, assurent les trentenaires Alix et Arthur Schildge, propriétaires des Casamaas. Mais ce n’est pas un problème, si nous sommes prévenus assez tôt, nous pouvons improviser un petit paddock temporaire sur la propriété. » La route file au milieu des chênes, puis à travers champs. Les habitations sont distantes les unes des autres, il s’agit de quelques maisons anciennes et d’une poignée de chaumières. « Voici la Casa Terra, informe Alix, en se garant à proximité d’une maisonnette d’une trentaine de mètres carrés, dans les bois. C’est ici que notre projet a commencé. »
En 2021, la cavalière d’origine parisienne et son mari, qui a grandi dans les environs, ont transformé ce minuscule relais de chasse en un abri forestier douillet. Les gens y séjournent seuls ou en couple, savourant la vie sous les arbres, la sensation d’être un peu coupés du monde et les soirées autour du brasero. Le succès de cette première maison a convaincu les Schildge de poursuivre leur aventure en rénovant un ancien centre équestre situé à quelques kilomètres de là, puis des maisons jouxtant le corps de bâtiments.
Chevaux de course et œuvres d’art
On reconnaît l’endroit à son mur d’enceinte en pierre pourvu d’un grand portail rouge s’ouvrant sur une vaste cour intérieure. Sur la droite, la grange d’autrefois abrite aujourd’hui les parties communes : un salon doté d’un insert, une salle de réception avec une imposante table pouvant accueillir jusqu’à vingt-deux convives, ainsi qu’une vaste cuisine intégralement équipée. Derrière les très grandes baies vitr��es, on aperçoit des chevaux de course à la retraite recueillis par le couple qui se promènent dans les prés. Des œuvres d’art ornent les murs, notamment des toiles du peintre Marc Schildge, un oncle d’Arthur, et un grand tirage original d’une photo prise à Dakar par Yann Arthus-Bertrand.
![La salle de réception des Casamaas peut accueillir une vingtaine de convives.]( https://img.lemde.fr/2024/03/15/0/0/1500/1005/630/0/75/0/22b25c8_327202-3362758.jpg 1x, https://img.lemde.fr/2024/03/15/0/0/1500/1005/1260/0/45/0/22b25c8_327202-3362758.jpg 2x)
A l’étage, la pièce aménagée sous les combles peut servir d’espace pour les enfants ou de salle de yoga. Les hébergements, tous indépendants, sont répartis dans les autres bâtiments, dont les anciennes écuries. Certains disposent de leur propre cheminée ou d’un jardin privé. Une bonne partie des meubles et des objets ont été glanés par les propriétaires dans des brocantes ou dénichés dans les greniers familiaux. On avise un banc de messe dans une entrée, un prie-Dieu dans une chambre ou encore une grande table basse vintage sous un plafonnier à franges dans le salon commun.
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