![Quartier de la Défense, à Paris, en 2007.](https://cdn.statically.io/img/img.lemde.fr/2024/06/13/0/0/5138/3425/664/0/75/0/ffb28b2_1718291003398-pns-777106.jpg)
En matière d’insertion sur le marché du travail, la page de la crise due à l’épidémie de Covid-19 est définitivement tournée. Avec un taux d’insertion de 85 % deux mois seulement après la fin de leurs études, le marché de l’emploi s’ouvre largement aux diplômés des grandes écoles françaises. Mais pas au même salaire, ni aux mêmes conditions, selon que vous soyez un homme ou une femme. C’est ce que révèle l’enquête « insertion » publiée, jeudi 13 juin, par la Conférence des grandes écoles (CGE).
L’été 2021, avec ses 17 % de jeunes diplômés à la recherche d’un emploi, n’est plus qu’un mauvais souvenir : trois ans plus tard, il est réduit à 12 % pour l’ensemble des diplômés (8 % pour les ingénieurs). Il s’avère même que 67 % des diplômés ne connaissent pas de période de recherche et trouvent un emploi avant l’obtention de leur diplôme.
Les diplômés trouvent rapidement du travail et le salaire moyen (brut et hors primes) est en hausse : 39 010 euros annuels en 2024 contre 38 184 euros en 2023. Les managers restent en tête, avec un salaire moyen hors primes de 40 241 euros, les ingénieurs diplômés gagnent 38 520 euros en moyenne, et les diplômés des écoles d’autres spécialités, eux, gagnent 38 029 euros. « Les salaires augmentent plus vite que l’inflation. C’est un signal de la qualité et de la valorisation de nos écoles », estime Nicolas Glady, directeur de Télécom Paris et rapporteur de l’enquête de la CGE.
Une différence de salaire de 5,2 %
La formation n’est pas seule responsable des disparités salariales. Pour les managers, « le salaire moyen des hommes est systématiquement supérieur à celui des femmes, quel que soit le secteur », regrette Nicolas Glady. Cette année, à expérience et diplôme égaux, le salaire moyen hors primes des hommes (39 804 euros) est supérieur de 5,2 % (37 835 euros) à celui des femmes.
Or en 2023, cet écart était déjà de 5,2 % . Malgré les actions de coaching des écoles pour encourager les jeunes femmes à négocier leurs revenus, rien n’a donc changé depuis une année. C’est dans les secteurs de la banque-assurance, du conseil et des technologies de l’information et de la communication (TIC) que les écarts sont les plus forts à l’embauche.
Concernant les ingénieurs, les écarts de salaires moyens sont du même ordre, avec un salaire moyen de 37 256 euros pour les femmes et 39 117 euros pour les hommes. Là encore les secteurs de la banque-assurance et du conseil sont responsables des plus grandes disparités.
Deux fois plus de femmes employées directement en CDD
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