Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Universités : la hausse des frais d’inscription ravive la peur de tomber dans la précarité

La rentrée 2024 marque la fin d’un gel de quatre ans du montant des droits d’inscription. Les étudiants, en situation de précarité et non éligibles aux bourses, vont subir de plein fouet cette hausse, redoutent les organisations étudiantes.

Par 

Publié le 09 juin 2024 à 04h30

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Pour s’inscrire à l’université à la rentrée 2024, un étudiant devra débourser davantage que l’année précédente : la hausse des frais s’élèvera à 5 euros supplémentaires en licence (175 euros), à 7 euros en master (250 euros) et à 11 euros en doctorat (391 euros). L’annonce des nouveaux tarifs, en hausse de près de 3 %, a eu l’effet d’une douche froide sur les organisations étudiantes, qui alertent sur la précarité d’un nombre grandissant de jeunes.

Après quatre ans de gel, le gouvernement a décidé de réindexer sur l’inflation les frais d’inscription universitaires. « Nous revenons au décret en vigueur », explique, au Monde, Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui rappelle que, « depuis 2017, la cotisation étudiante à la Sécurité sociale n’existe plus, ce qui fait que les frais déboursés pour entrer en licence sont passés de 401 euros, en 2017, à 278 euros, en 2024, soit 123 euros de moins ».

Depuis 2019, la cotisation à la Sécurité sociale a été remplacée par le versement d’une nouvelle taxe, nommée contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), qui s’élevait à 91 euros. A la rentrée 2024, elle s’établira à 103 euros (+ 3 euros par rapport à 2023). Seuls les étudiants boursiers et les apprentis sont exemptés de cette cotisation et des frais d’inscription.

« Le ministère a fait l’effort exceptionnel de geler les droits d’inscription pour protéger les étudiants pendant la période [de la crise] du Covid-19, et pendant les périodes d’inflation importante », poursuit l’entourage de la ministre, mais cette période est révolue dans un contexte d’économies budgétaires.

« On nous a expliqué qu’auprès de Bercy le gel ne passerait pas une année de plus, rapporte Eléonore Schmitt, porte-parole du syndicat majoritaire l’Union étudiante. Ça ne sera évidemment pas la dernière augmentation que nous connaîtrons. A ce rythme-là, avec près de 3 % d’inflation, une licence coûtera 208 euros en 2030, un master 297 euros et une inscription en doctorat 464 euros. »

Des loyers en hausse

Les propos tenus par Emmanuel Macron, en janvier 2022, sont encore dans toutes les mémoires. Devant un parterre de présidents d’université réunis en congrès, le chef de l’Etat avait déclaré qu’« on ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants », laissant entendre que de nouvelles formes de financement devaient être trouvées par les universités.

D’après l’Union étudiante, « le gouvernement sait pertinemment ce qu’il fait : il veut dégager les plus pauvres de l’université et ne la réserver qu’à une petite élite ». D’autant qu’à la rentrée, les loyers des résidences universitaires des Crous vont augmenter, eux aussi, à hauteur de 3,5 %. « Tout cela ne sera pas du tout anecdotique dans le budget des étudiants », insiste Eléonore Schmitt.

Il vous reste 60.27% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.