Santé

Nourriture ultratransformée : alerte dans l’assiette

[Interview] Un tiers des calories que nous mangeons proviennent d’aliments ultratransformés. Avec un impact désormais prouvé sur notre santé. L’épidémiologiste Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm, a contribué à la plus importante étude réalisée sur le sujet.
Publié le 30/05/2024 à 13h12, mis à jour le 30/05/2024 à 14h21 • Lecture 7 min.

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Vie trop sédentaire, pas le temps de cuisiner… ne font pas bon ménage avec notre santé. Nos caddies se remplissent de produits « faciles », souvent bourrés d’additifs, comme les pains de mie industriels ou les plats tout préparés. Les conclusions de la plus importante étude jamais réalisée sur les aliments ultratransformés et ses effets, publiée dans The British Medical Journal en février dernier, sont sans appel : elle recense 32 répercussions négatives sur notre santé mentale, respiratoire, cardiovasculaire, gastro-intestinale et métabolique. Obésité, diabète, cancers, mais aussi sommeil : la recherche établit désormais des liens clairs entre ces maux et les produits ultratransformés.

Alors que près d’un Français sur deux est concerné par l’obésité ou le surpoids, et que la moitié des cancers pourraient être évités en modifiant notre mode de vie – alimentation en tête –, l’alimentation devient un enjeu politique de santé publique. Pionnière en la matière, la France a mis au point le Nutri-Score, logo d’information pour les consommateurs sur la teneur des aliments en sel, gras, sucre, repris par plusieurs pays européens. Reste que manger cinq fruits et légumes par jour coûte cher, ce qui demande une politique de prix plus offensive. De nombreux industriels gardent également le pied sur le frein, peu enclins à changer la recette de ce qui se vend… comme des petits pains.

Quels sont les aliments « ultratransformés » dans nos placards et réfrigérateurs ?

Ce ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

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