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Paul St-Pierre Plamondon

Paul St-Pierre Plamondon (surnommé « PSPP »), politicien, avocat, auteur et chroniqueur (né le 17 février 1977 à Trois-Rivières, au Québec). Paul St-Pierre Plamondon est le dixième chef du Parti québécois depuis le 9 octobre 2020. En 2022, il est devenu député à l’Assemblée nationale pour la circonscription de Camille-Laurin. (Voir aussi Camille Laurin.) La vulgarisation des enjeux nationalistes pour une éventuelle souveraineté du Québec est au cœur de son engagement politique.

Photo of Paul St-Pierre Plamondon speaking with a microphone

Années formatrices

Paul St-Pierre Plamondon vient d’un milieu familial sportif. Son père, Jacques Plamondon, est directeur général de la Fédération de tennis de table du Québec durant de nombreuses années. Paul, lui, pratique activement le tennis, et développe ainsi sa persévérance. Avant ses compétitions, il s’inspire de l’exploit des Mets de New York en 1969, immortalisé sur un disque vinyle que son père diffuse. Les Mets, que l’on surnomme « l’équipe miracle », ont défié les attentes après des années de performances décevantes, devenant un symbole de résilience. Jacques Plamondon inculque à son fils la conviction qu’être tenace peut conduire à réaliser l’inimaginable en lui disant que le rêve et la persévérance font parfois des miracles, même lorsque tout va mal – des conseils qui forment Paul St-Pierre Plamondon. Plus tard, ce dernier dira que son père lui a appris qu’on doit agir selon nos valeurs et le projet qu’on veut servir, pas pour faire plaisir aux autres.

Paul St-Pierre Plamondon se forme en droit. Il obtient un certificat en droit international de l’Université de Lund, en Suède, puis un baccalauréat en droit civil et en common law de l’Université McGill, à Montréal. Il fait ensuite une maîtrise en administration des affaires à l’Université d’Oxford, en Angleterre.

Sa soif de connaissance le conduit non seulement à poursuivre ses études, mais aussi à travailler dans diverses régions du monde. Il offre son expertise comme procureur bénévole à l’Assemblée permanente des droits de la personne en Bolivie, et œuvre comme stagiaire aux affaires juridiques de l’OTAN, en Belgique.  

Implication dans les débats sociaux

Paul St-Pierre Plamondon consigne ses réflexions par écrit pour nourrir les débats sociaux. Il écrit des chroniques à BazzoTV et dans les pages du journal Les Affaires. Son intérêt constant pour les tendances et les mouvements qui animent le monde et les communautés qui le composent renforce la conviction de Paul St-Pierre Plamondon que le Québec gagnerait à devenir un pays souverain.

En 2010, il se fait connaître du public lorsqu’il organise le premier Sommet Génération d’idées. Quelques années plus tôt, il avait co-fondé le groupe de réflexion Génération d’idée avec Mélanie Joly et Stéphanie Raymond-Bougie. Celui-ci est un projet non partisan qui a pour but d’intéresser les jeunes de 20 à 35 ans aux questions publiques québécoises. 

En 2014, il publie un essai, Les Orphelins politiques : plaidoyer pour un renouveau du paysage politique québécois. Il crée, dans la foulée, un mouvement politique portant le même nom.

Engagement politique

Pendant la grève étudiante québécoise de 2012, Paul St-Pierre Plamondon est avocat pour la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM). Il défend les revendications des étudiantes et des étudiants du Québec. Le 14 mars 2012, notamment, il cosigne un texte d’opinion dans le quotidien Le Devoir, qui souligne que la hausse des droits de scolarité participe à perpétuer une iniquité intergénérationnelle. Selon les signataires, l’augmentation prévue des frais universitaires est près du double de ce que déboursaient les cohortes étudiantes précédentes.  Après qu’un de ses pavillons a été saccagé par des personnes prenant part à une manifestation, l’Université de Montréal fait une demande d’injonction pour interdire les manifestations sur son campus. Elle avance que ses infrastructures sont de nature privée, au même titre qu’un centre commercial. La demande est rejetée par la cour, et Paul St-Pierre Plamondon réagit de la façon suivante : « L’Université n’est pas un Couche-Tard. C’est un lieu d’échange, de connaissance, de débat, financé par des fonds publics ». Il craint toutefois que le mouvement se teinte de romantisme révolutionnaire et il vise à tempérer la colère des grévistes.

En 2016, Paul St-Pierre Plamondon tente un premier saut en politique, visant pour la première fois à devenir chef du Parti québécois. Il deviendra plutôt un conseiller spécial de Jean-François Lisée. En 2017, il travaille sur le rapport Osez repenser le PQ qui est le résultat de quatre mois de consultation publique. Plus de 3 600 personnes sont sondées, plus spécifiquement les personnes de moins de 40 ans et celles issues de la diversité culturelle et du milieu de l’entrepreneuriat. Pendant cette tournée de 162 consultations, il cherche à entendre leurs des propositions pour relancer le Parti québécois. Dans ce rapport, 156 recommandations sont ainsi formulées.

En 2020, il retente sa chance et réalise son ambition de devenir chef. À la tête du Parti québécois, il met l’accent sur la modernisation du parti, l’innovation politique et l’engagement des jeunes générations. Il communique par ailleurs ses idées un peu partout. La préservation de la langue française, l’éventuelle indépendance de la province du Québec et la place de la culture québécoise dans cette ère de mondialisation sont les sujets des nombreuses conférences qu’il donne au Canada et ailleurs dans le monde.

La vision de Paul St-Pierre Plamondon pour le Québec est celle d’une province forte, autonome et fière de son identité unique. Il voit l’indépendance comme un objectif politique, mais aussi comme un moyen d’assurer la prospérité et le bien-être de la nation québécoise.

En 2020, Paul St-Pierre Plamondon fait publier le livre Rebâtir le camp du oui. L’ouvrage est une recension de ses observations sur les facteurs qui ramèneront l’indépendance du Québec au cœur des préoccupations citoyennes.

Les 13 et 14 avril 2024, lors du Conseil national du Parti québécois, qui se tient à Drummondville, le chef du parti affirme que d’« ici quelques années, assurément d’ici la fin de la décennie, nous vivrons bel et bien un troisième référendum sur l’indépendance du Québec ». Si le Parti québécois est porté au pouvoir, il veut qu’un référendum sur la souveraineté du Québec soit fait dans un premier mandat. (Voir : Référendum du Québec (1980); Référendum du Québec (1995).)

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