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Parti québécois

Le Parti québécois est une formation politique nationaliste du Québec née en 1968 de la fusion du Mouvement Souveraineté-Association (voir Souveraineté-association) et du Ralliement national. René Lévesque est le premier chef du parti et reste à sa tête jusqu’en 1985. Élu pour un premier mandat en 1976, le PQ est à l’origine de deux référendums sur la souveraineté du Québec : le premier en 1980 et le deuxième en 1995. (Voir : Référendum du Québec (1980); Référendum du Québec (1995).) Depuis octobre 2020, Paul St-Pierre Plamondon est le chef du parti.

René Lévesque
Lévesque a fondé le Parti Québécois, parti dont le principal objectif était la souveraineté
(avec la permission de la Presse canadienne).
Jacques Parizeau, homme politique
Ancien chef du Parti Québécois, Jacques Parizeau, en septembre 1989. En 1994, il est le deuxième chef du Parti québécois à devenir premier ministre
(photo de Jim Merrithew).
Bouchard, Lucien
Fondateur du Bloc Québécois et premier ministre du Québec
(avec la permission du Cabinet du Premier ministre, gouvernement du Québec).
Pauline Marois, 2013.
Pierre Karl Péladeau lors de l'annonce de sa candidature dans la circonscription de St-Jérôme, Québec. Dimanche, le 9 mars 2014.
Image: La Presse canadienne/Graham Hughes.
Jean-François Lisée

Création du parti

Fondé le 13 octobre 1968, le Parti québécois (PQ) est né de la fusion entre le Mouvement souveraineté-association (MSA) dirigé par René Lévesque et le Ralliement national (RN) de l’ex-député créditiste fédéral Gilles Grégoire.

Le MSA avait été créé en novembre 1967, dans la foulée d’un congrès d’orientation du Parti libéral du Québec durant lequel René Lévesque (alors ministre des Ressources naturelles) et un groupe de militants nationalistes n’avaient pas pu faire accepter leur programme intitulé Pour un Québec souverain dans une fédération canadienne. Ces derniers avaient donc décidé de quitter le parti de Jean Lesage et de former le MSA.

Au cours de l’année 1968, le MSA entreprend des négociations avec le Ralliement national afin de fusionner les deux formations politiques. Fondé en mars 1966, le RN est lui-même issu de la fusion de l’aile provinciale du Ralliement créditiste et du Regroupement national. Se réclamant à la fois du Parti canadien de Pierre Bédard, du Parti canadien-français de Louis-Hippolyte La Fontaine, de l’Action libérale nationale et du Bloc populaire canadien, le RN ne récolte que 3,2 % des votes lors de l’élection générale du 5 juin 1966. Gilles Grégoire en devient le président le 21 août 1966.

Pierre Bourgault

La base militante d’un troisième parti, le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) contribue également à la fondation du Parti québécois. Ce mouvement citoyen créé en 1960 devient en 1963 le premier parti politique indépendantiste de l’histoire du Québec. Avec Pierre Bourgault à sa direction à partir de mai 1964, il récolte 5,6 % des votes à l’élection provinciale de 1966. Comme Bourgault n’adhère pas à l’idée de souveraineté-association prônée par René Lévesque, les négociations entreprises entre le RIN et le MSA échouent. Pour le RIN, la seule option acceptable est l’indépendance unilatérale (voir Séparatisme). Sans fusionner avec le MSA et le RN, le RIN se dissout en octobre 1968 et ses militants sont invités à se joindre au Parti québécois.

Ce nouveau parti indépendantiste devient ainsi le point de rassemblement de presque tous les mouvements et associations nationalistes du Québec. Il se dote d’un conseil exécutif national, d’une infrastructure et d’un réseau de partisans qui croît rapidement. Parmi ses appuis figurent notamment la Société Saint-Jean-Baptiste et le Mouvement national des Québécois.

Première victoire électorale

Lors des deux premières élections auxquelles il participe, le PQ connaît un succès relatif. En 1970, il récolte 23,5 % du vote populaire, mais seulement sept sièges à l’Assemblée nationale. Les premiers députés qui le représentent à l’Assemblée nationale sont : Camille Laurin (Bourget), Guy Joron (Gouin), Marcel Léger (Lafontaine), Robert Burns (Maisonneuve), Lucien Lessard (Saguenay), Charles-Henri Tremblay (Mercier et Sainte-Marie) et Claude Charron (Saint-Jacques).

René Lévesque

En 1973, le résultat est encore plus décevant, avec six députés élus malgré l’obtention de 30,2 % du vote populaire. En revanche, le parti sort vainqueur de l’élection de 1976 (avec 41,4 % du vote et 71 sièges à l’Assemblée nationale), aux dépens des libéraux de Robert Bourassa qui, en 1973, avaient fait élire 102 députés sur un total de 110. Cette victoire est attribuable en bonne partie à une manœuvre électorale judicieusement orchestrée par Claude Morin, qui consiste à promettre que le parti tiendra un référendum sur la souveraineté-association durant son premier mandat.

Camille Laurin

Parmi les principales lois adoptées par le Parti québécois durant ce premier mandat, il faut mentionner la Charte de la langue française (la loi 101), qui fait du français la seule langue officielle du Québec (voir Politiques linguistiques du Québec). La loi 125 sur l’aménagement et l’urbanisme s’insère par ailleurs en complément à la Loi sur la protection du territoire agricole. En 1978, l’adoption de la Loi sur l’assurance automobile permet la création d’un régime d’assurance contre les dommages et d’indemnisation sans égard à la faute géré par l’État. Le Parti québécois est aussi à l’origine du projet de loi 89 établissant un nouveau Code civil et une réforme du droit de la famille (1980).

Référendum de 1980

Le référendum promis par le PQ durant la campagne électorale de 1976 se tient en mai 1980 (voir Référendum du Québec (1980)). De nombreuses réunions publiques font suite à la télédiffusion d’un débat sur le sujet à l’Assemblée nationale. Les opposants aux négociations sur la souveraineté-association (le camp du « non ») l’emportent finalement par une marge de 20 % (avec 60 % des voix contre 40 % pour le camp du « Oui »). Malgré cet échec, le parti est réélu en 1981, remportant 80 sièges et 49,2 % des suffrages.

À la suite d’une consultation de type référendaire auprès des membres du parti, René Lévesque perd l’appui d’un groupe de dissidents, qui refusent d’accepter le résultat d’un vote permettant au PQ de mettre temporairement en veilleuse la question de la souveraineté-association. En novembre 1984, le gouvernement péquiste est frappé par la démission d’un groupe de ministres indépendantistes dont fait partie Jacques Parizeau. René Lévesque démissionne de la présidence du Parti québécois en juin 1985 et est remplacé comme premier ministre par Pierre-Marc Johnson en octobre 1985.

Confronté à un retour en force des libéraux de Robert Bourassa, le Parti québécois connaît une défaite fracassante aux élections de décembre 1985, ne conservant que 23 sièges et ne récoltant que 38,7 % des suffrages. En novembre 1987, une semaine après la mort de René Lévesque, Pierre-Marc Johnson annonce sa démission. Jacques Parizeau, dont les convictions sont plus indépendantistes, est le principal aspirant à la direction du PQ; il en devient chef le 19 mars 1988.

Années dans l’opposition officielle

Tant à titre de gouvernement que d’opposition officielle de 1985 à 1994, le Parti québécois fait montre d’une certaine ambiguïté : il s’attaque au système fédéral dont il espère se séparer, tout en tentant d’en tirer le plus d’avantages possible. Sa position durant les négociations constitutionnelles fédérales-provinciales de l’automne 1981 sur le rapatriement de la Constitution (voir ) en est un bon exemple. Le Québec se joint à sept autres provinces dissidentes opposées au projet du gouvernement de Pierre Elliott Trudeau, qui souhaite dans un premier temps rapatrier la Constitution, puis en arriver à un nouvel accord à ce sujet. Les autres provinces dissidentes finissent toutefois par accepter un nouvel accord constitutionnel, et le Québec se retrouve isolé. Même à la suite de la réélection du gouvernement libéral de Robert Bourassa en 1985, le Québec refuse d’entériner l’accord constitutionnel avant d’obtenir de nouvelles concessions.

À l’élection générale de 1989, le Parti québécois propose de tenir une série de référendums sectoriels. Il perd à nouveau face aux libéraux de Robert Bourassa, ne remportant que 29 sièges et 40 % des suffrages. L’option souverainiste remonte toutefois dans les sondages à la suite de l’échec de l’Accord du lac Meech le 22 juin 1990. Les troupes de Jacques Parizeau jouent par la suite un rôle de premier plan dans l’organisation du camp du « Non » dans le cadre du référendum d’octobre 1992 sur l’Accord de Charlottetown, et les Québécois rejettent dans une forte majorité la nouvelle entente constitutionnelle. Lors des élections générales de septembre 1994, le Parti québécois est porté au pouvoir avec une solide majorité de 77 députés et 44,7 % des votes.

Référendum de 1995 et années Bouchard

Le 12 juin 1995, l’Action démocratique du Québec (ADQ), le Parti québécois et le Bloc québécois – une nouvelle formation politique souverainiste sur la scène fédérale, qui joue le rôle d’opposition officielle à la Chambre des Communes – signent une entente qui lie les trois partis au sein du Comité pour le Oui et qui les associe dans la formulation de la question référendaire sur la souveraineté du Québec (voir Référendum du Québec (1995)). Le 30 octobre 1995, avec un taux de participation de 93,5 %, le camp du Oui est défait de peu, récoltant 49,42 % contre 50,58 %. Jacques Parizeau démissionne le lendemain, et Lucien Bouchard, chef du Bloc québécois à Ottawa, devient premier ministre du Québec le 29 janvier 1996.

Estimant que la tenue d’un autre référendum peu après celui de 1995 serait voué à l’échec, Lucien Bouchard choisit d’orienter ses efforts vers la bonification de l’économie québécoise et l’élimination du déficit budgétaire de la province en imposant des compressions massives dans les dépenses en santé et dans les programmes sociaux. Dans l’ensemble, les politiques fiscales du PQ permettent de redresser l’économie québécoise, et le parti est réélu en 1998 avec 76 députés sur 125. Lucien Bouchard demeure premier ministre pendant encore trois ans mais, déçu du manque d’enthousiasme envers la cause souverainiste durant son mandat, il choisit de démissionner en 2001.

Bernard Landry, ministre des Finances, lui succède comme chef du parti et comme premier ministre le 8 mars 2001. En 2002, les sondages indiquent une importante baisse de popularité du PQ face au Parti libéral de Jean Charest et à l’ADQ, dirigée par Mario Dumont. L’adoption de lois plus à gauche, comme la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale (2002), provoque la remontée du Parti québécois dans les sondages. Ces mesures ne sont toutefois pas suffisantes, et le parti est défait par les libéraux aux élections générales du 14 avril 2003.

Déchirements internes

À la suite de ce revers politique, certains membres du PQ remettent en cause le leadership de Bernard Landry. Au congrès du parti tenu en juin 2005, ce dernier annonce son intention de démissionner s’il ne recueille pas l’appui d’au moins 80 % des membres. Les résultats ne lui accordant que 76,2 % des appuis, il tire sa révérence. Le 6 juin 2005, Louise Harel devient chef intérimaire du PQ.

Louise Harel

Le 15 novembre 2005, André Boisclair, ancien ministre des cabinets Bouchard et Landry, devient le sixième chef du Parti québécois, devant Pauline Marois et Richard Legendre. Boisclair mène plus loin la position du parti sur l’indépendance en dénonçant la Loi C-20 (la loi fédérale sur la clarté référendaire), affirmant que la souveraineté constitue une décision politique et non juridique. Il déclare qu’aux élections suivantes, il souhaite obtenir un mandat en vue de tenir un référendum sur la souveraineté. En août 2006, au moment où Boisclair fait son entrée à l’Assemblée nationale après avoir remporté une élection partielle dans le comté de Pointe-aux-Trembles, les sondages donnent au PQ une avance sur les libéraux. Les mois qui suivent sont néanmoins difficiles pour le parti, qui perd du terrain, notamment par rapport à l’ADQ.

Les élections du 26 mars 2007 témoignent d’ailleurs de la montée de ce parti créé en 1994. Le programme électoral de l’ADQ est basé sur le conservatisme libéral et au fil des années, il gagne la faveur d’un nombre croissant de Québécois qui ne veulent pas d’un autre référendum. C’est ainsi qu’à l’élection générale de 2007, le PQ ne fait élire que 36 députés, contre 41 pour l’ADQ. Pour la première fois en 30 ans, le Parti québécois ne forme ni le gouvernement ni l’opposition officielle à l’Assemblée nationale. Deux mois plus tard, André Boisclair annonce sa démission comme chef du parti. Le 27 juin 2007, Pauline Marois est élue par acclamation chef du PQ, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.

Dès l’élection générale de décembre 2008, le Parti québécois revient à titre d’opposition officielle. Il fait élire 51 députés alors que les libéraux récoltent 66 sièges, ce qui ne leur assure qu’une très faible majorité à l’Assemblée nationale. Sous le leadership de Pauline Marois, le PQ propose notamment les audiences de la Commission Bouchard–Taylor ainsi que les projets de loi 195 et 196 sur l’identité québécoise, qui prônent l’élaboration d’une constitution et l’instauration d’une citoyenneté québécoise. Ces projets de loi ne seront cependant jamais adoptés par l’Assemblée nationale, en raison de leur non-conformité constitutionnelle.

En juin 2011, cinq députés, dont Louise Beaudoin, Pierre Curzi et Lisette Lapointe (l’épouse de Jacques Parizeau), décident de quitter la formation politique et de siéger comme indépendants. Ils s’opposent au projet de loi 204 proposé par la députée de Québec Agnès Maltais, qui vise à protéger des poursuites judiciaires l’entente entre Québécor Inc. et la Ville de Québec sur la gestion du nouveau Colisée (voir aussi Nordiques de Québec). Dans la foulée, plusieurs députés du Parti contestent le leadership de Pauline Marois. L’un d’eux, Jean-Martin Aussant, demande la démission de la chef et va même jusqu’à créer en septembre 2011 un nouveau parti souverainiste, Option nationale. Depuis 2006, le vote souverainiste est également partagé par l’entrée en scène de Québec solidaire.

Bref retour au pouvoir

Le 4 septembre 2012, le Parti québécois remporte les élections et défait le gouvernement libéral de Jean Charest, au pouvoir depuis neuf ans. Le PQ est appelé à former un gouvernement minoritaire et Pauline Marois devient la première femme de l’histoire à accéder au poste de premier ministre du Québec.

Durant sa première année au pouvoir, Mme Marois voit sa cote de popularité grimper, notamment en raison de son leadership lors de la tragédie ferroviaire qui fait 47 victimes à Lac-Mégantic le 6 juillet 2013. Toutefois, son gouvernement soulève la controverse à l’échelle pancanadienne lorsqu’il annonce sa volonté d’adopter une Charte des valeurs québécoises. Déposé en novembre 2013, le projet de loi 60 présente la « Charte de la laïcité », qui affirme les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État et propose d’interdire le port de tout symbole religieux par le personnel de la fonction publique, incluant celui des garderies et des hôpitaux.

Charte des valeurs québécoises
Des manifestations qui ont lieu à Montréal, samedi, le 14 septembre 2013, pour protester contre la Charte des valeurs québécoises
La Charte des valeurs québécoises
La manifestation des partisans de la Charte des valeurs québécoises proposée à Montréal, le 22 septembre 2013.

Croyant pouvoir décrocher un mandat majoritaire, la première ministre déclenche des élections générales le 5 mars 2014, seulement 18 mois après son élection. Elle perd cependant son pari et le 7 avril 2014, le Parti libéral nouvellement dirigé par Philippe Couillard remporte les élections loin devant ses principaux adversaires en faisant élire 70 députés sur 125. Le Parti québécois, qui fait élire seulement 30 députés, soit 24 de moins qu’à l’élection précédente, est invité à former l’opposition officielle. Le parti Québec solidaire dirigé par Françoise David récolte pour sa part trois sièges, alors que la Coalition Avenir Québec (avec à sa tête l’ancien ministre péquiste François Legault) participe à sa deuxième élection depuis sa création en 2011 et en obtient 22. En raison de cette défaite, Pauline Marois démissionne comme chef et quitte la vie politique.

En mai 2015, Pierre Karl Péladeau devient le huitième chef de l’histoire du Parti québécois. Cependant, le 2 mai 2016, moins d’un an après sa nomination à la tête du parti, Péladeau annonce qu’il quitte ses fonctions de chef, de chef de l’Opposition officielle et de député, invoquant des raisons familiales. Sylvain Gaudreault est choisi par le caucus pour assurer l’intérim. Une nouvelle course à la chefferie est lancée. Jean-François Lisée termine en tête. En octobre 2016, il devient le neuvième chef du Parti québécois et chef de l’Opposition officielle.

L’élection de 2018 change complètement le paysage politique québécois. La Coalition Avenir Québec remporte 74 sièges et 37,47 % des voix, et défait donc le Parti libéral (31 sièges) et le Parti québécois (10 sièges). Ce résultat met fin au bipartisme qui existait depuis les années 1970. Le PQ doit se contenter de partager la troisième place avec Québec solidaire, qui obtient également 10 sièges. Jean-François Lisée, défait dans sa circonscription de Rosemont, démissionne en tant que chef. Pascal Bérubé devient chef intérimaire jusqu’à l’élection, en octobre 2020, de Paul St-Pierre Plamondon.

Les élections de 2022 sont marquées par la victoire décisive de la CAQ de François Legault qui remporte près de 41 % des votes et fait élire 90 députés sur 125 sièges à l’Assemblée nationale. Malgré une campagne électorale jugée par plusieurs comme étant la meilleure, le Parti québécois est réduit à juste 3 députés et 14,6 % des votes. C’est le pire résultat obtenu par le PQ depuis sa fondation. Le parti termine en troisième place en termes de pourcentage du vote, mais est quatrième en nombre de sièges de député derrière le Parti libéral (21 sièges) et Québec solidaire (11 sièges).

Héritage social et politique

Porté au pouvoir cinq fois, le PQ a gouverné la destinée des Québécois pendant près de 20 ans, soit de novembre 1976 à décembre 1985, de septembre 1994 à avril 2003, puis de septembre 2012 à avril 2014. Sous sa gouvernance, le Québec s’est doté d’importants outils de développement économique et d’équité sociale.

Au nombre de ses réalisations, on peut mentionner l’adoption de la Charte de la langue française (1977), l’interdiction de la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle par son inscription dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (1978), l’adoption de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles (1978), la création du ministère de l’Environnement (1979), la création de la Commission des normes du travail (1980), l’ajout de la grossesse aux motifs de discrimination reconnus par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (1982), l’adoption de la Loi sur l’équité salariale (1996) et de la Loi sur l’élimination du déficit et l’équilibre budgétaire (1996), la création des centres de la petite enfance (1997), l’instauration du Régime public d’assurance médicaments (1997) et du Régime québécois d’assurance parentale (2001), la signature d’une entente dite de la Paix des braves avec les Cris du Québec (2002) et la fermeture de la centrale nucléaire de Gentilly-2 (2012).