"En mode festival", "Festival Fashion", "Let's dance"... Saison des festivals oblige, les enseignes de fast-fashion intègrent à leurs collections estivales une catégorie dédiée à ces évènements musicaux qui ne cessent de façonner une esthétique vestimentaire particulière.

Baggy ultra taille basse façon toile de parachute, top en mesh transparent aux motifs psychédéliques, lunettes de soleil futuristes mais aussi top à sequins métallisés, brassières fluos ou dad shoes imposantes : inspirée de la culture rave des années 90 sur fond d’hégémonie Y2K, la dégaine de festival se fait tendance à part entière, de celle que l'on affiche fièrement aussi bien dans un champ devant une scène de concert que dans son quotidien d’urbain.e affirmé.e.

Une esthétique vintage donc, qui à l'heure de l'urgence climatique semble plutôt tomber à pic.

Problème ? Ce revival stylistique s'accompagne moins du recyclage de vêtements portés les générations d'avant que de la production vertigineuse de milliers de tonnes de pièces textiles reproduisant cette esthétique aujourd'hui tant convoitée, le tout par des enseignes aux méthodes de production rarement éthiques et (très) souvent polluantes.

Une friperie 100% éthique

C’est dans ce contexte peu réjouissant que des acteurs comme l'eco-organisme ReFashion, en association avec le festival eco-responsable We Love Green, en profite donc pour sensibiliser plus que jamais les amateurs de style à la mode durable et plus précisément au tri et à la collecte des vêtements usagés.

Vidéo du jour

Avec La Relookerie, un espace de 100m² placés au coeur de l’évènement, les deux partenaires entendent ainsi (re)donner gout à la seconde main et proposer une friperie grandeur nature dont les pièces seront sourcées directement dans les stocks de vêtements des centres de tri de La Croix Rouge et Le Relais.

Chinées et soigneusement sélectionnées par des influenceurs au style aiguisé, @emmanuellesits pour La CroixRouge et @robinlordereau pour Le Relais), les pièces prouvent une fois de plus que mode durable peut rimer avec allure désirable.

Un mini-documentaire diffusé sur le stand dévoilera également leur cheminement, du bac de collecte jusqu'au festival en passant par les différentes étapes de tri.

Ou comment redonner une part d'histoire à la pièce dans laquelle on dansera toute la soirée tout en comprenant de manière ludique les processus de sourcing qui s'opère dans les grands centres de tri !

Danser, recycler, upcycler

Et parce qu'on a tous des trésors chez soi qui n'attendent qu'une seule chose - qu'on leur donne une seconde vie - Refashion prévoit également d’organiser des ateliers de réparation et d’upcycling gratuit pour les clients et clientes de la "Friperie We love green".

Rapiécer un trou ou une trace d'usure, déboulocher un pull ou une veste, faire un ourlet sur une jupe ou un pantalon trop long, restyliser une pièce avec un patch : les festivaliers pourront s’éduquer comme il se doit à la mode responsable, sous les recommandations expertes de l’association R/Upcycling.

Que ce soit entre deux concerts, ou en amont de la programmation. Il sera même possible de venir déposer ses vêtements usagés et/ou abimés (mais aussi ceux en bon état dont on souhaiterait faire don) dans deux bacs de collecte : un pour La Croix Rouge et un pour Le Relais.

Un jeu concours autour des gestes de tri sera même organisé pour inciter les festivaliers dans cette démarche et tenter de remporter deux places pour l'édition 2025 du festival.

Recycler n'a jamais été aussi stylé.