"Une journée noire pour la police." C'est ainsi que le syndicat des policiers Alliance a renommé la journée du mercredi 19 décembre. "Fermons les commissariats" encourage-t-il dans un communiqué publié lundi 17 décembre, avant de convier les policiers à fermer les commissariats et à ne répondre qu'aux appels d'urgence. 

Acte 1 ?

La grève est envisagée comme une "première journée d'action", ce qui laisse entendre que "d'autres types d'actions seraient mises en œuvre" si le syndicat n'obtient pas satisfaction, à la manière du mouvement des "gilets jaunes".

Grâce aux forces de sécurité, la République a tenu, la reconnaissance s'impose immédiatement 

"Après les annonces du Président de la République.... Rien pour les gradés, gardiens et adjoints de sécurité ! C'est inacceptable ! Grâce aux forces de sécurité, la République a tenu, la reconnaissance s'impose immédiatement ! Les policiers sont à bout et ne bénéficient d'aucune reconnaissance (...)" déplore de son côté, dans une série de tweets, le syndicat général de la police labellisé force ouvrière (UNITÉ SGP POLICE), qui "annonce solennellement l'acte 1 de la colère des forces de l'ordre." 

Vidéo du jour

L'inquiétude d'une dégradation des conditions de travail

La date du 19 décembre a été retenu par les deux syndicats, car l'Assemblée Nationale devrait adopter, dès le lendemain, jeudi 20 décembre, le budget 2019 pour les forces de sécurité. Et "ce budget subit une baisse de 62 millions d'euros sur l’investissement dans la Police Nationale, ce qui engendrera une fois de plus une dégradation de nos conditions de travail" s'inquiète Alliance. Le syndicat réclame au gouvernement un "budget type Plan Marshall" : un plan de modernisation de l'équipement et de l'immobilier.