Le micrograyling combine différentes techniques de maquillage permanent pour venir à la rescousse des sourcils affichant une ligne de poils clairsemée, voire quasiment inexistante. Il permet de retrouver rapidement une jolie forme de sourcils, plus fournie et plus uniforme.
Le micrograyling : pour qui ?
"La méthode est recommandée aux femmes ayant un système pileux affaibli, avec 20 à 30 % de poils maximum", développe Joss Devilleneuve, fondatrice de L’Atelier du Sourcil, qui a mis au moins la technique. "C’est particulièrement efficace pour les sourcils ayant une double problématique : très peu de poils à certains endroits et pas du tout à d’autres."
À l’origine de ce manque de poils ? Un système pileux qui manque naturellement de densité, qui s’appauvrit avec l’âge, ou des épilations répétitives qui finissent par traumatiser le bulbe jusqu’à le détruire.
Et lorsque les sourcils se raréfient suite à un traitement médical type chimiothérapie ou radiothérapie ? "Il ne faut pas se lancer immédiatement dans le maquillage permanent", explique Joss Devilleneuve. "Mieux vaut attendre trois à six mois après l’arrêt du traitement, le temps que les poils repoussent naturellement et que la peau se désensibilise." Pendant cette période, il est possible de soutenir la croissance des poils avec un sérum booster et de "tricher" avec du maquillage hypoallergénique (crayons, gels, poudres…). Le micrograyling peut ensuite être envisagé si le sourcil ne retrouve pas sa densité d’origine, avec un accord préalable de son médecin.
Quelle(s) différence(s) avec le microshading et microblading ?
Petit rappel : le microshading est une technique de maquillage permanent qui consiste à implanter un pigment sous la peau pour créer un effet d’ombrage. De son côté, le microblading vise à dessiner des petits traits très fins au niveau des zones clairsemées pour un rendu semblable au poil à poil. "Le microshading et le micrograyling n’ont pas du tout le même but", détaille Joss Devilleneuve. "La première méthode vient intensifier une ligne de sourcils déjà bien fournie, tandis que la deuxième vient combler des trous apparents." Dans les deux cas, il y a une quantité importante de poils.
En revanche, les techniques de microblading et de micrograyling ont un objectif beaucoup plus similaire puisqu’elles s’adressent toutes deux aux sourcils clairsemés. "Le microblading est idéal en cas de manque localisé, par exemple s’il y a des trous en tête ou queue de sourcils", précise notre experte. "Mais la technique peut avoir des limites si l’on souhaite un remplissage plus important avec un résultat un peu plus poudré." Dans ce cas là, le micrograyling est l’option à privilégier.
Comment se déroule une séance de micrograyling ?
Une prestation de micrograyling passe par plusieurs étapes. "On commence par ombrer la peau de façon très diffuse avec une première coloration, puis on vient retoucher la ligne par endroits en utilisant la méthode de microblading et en jouant sur deux à trois teintes pour obtenir un résultat sur-mesure, qui soit le plus naturel possible", détaille Joss Devilleneuve.
En tout, trois séances d’une heure, espacées de trois semaines à chaque fois, sont nécessaires pour afficher une ligne de sourcils bien nette. "Le rendu après la première séance n’est pas le résultat définitif", informe notre spécialiste. "Une deuxième séance est nécessaire pour travailler plus précisément sur le poil à poil, et une troisième séance permettra d’apporter encore plus d’intensité ou de poudré si la cliente le souhaite."
Comme pour les autres techniques de maquillage permanent, l’effet dure à peu près un an. "On retouche ensuite en utilisant les mêmes teintes qu’à la première application, ou on ajuste avec des tons plus clairs ou plus foncés en fonction de l’évolution des pigments dans la peau au cours des derniers mois", ajoute Joss Devilleneuve.
Le micrograyling peut aussi être ressenti comme plus désagréable, avec des sensations de picotements et d’échauffements plus ou moins vives. Mais que les plus douillettes se rassurent : rien qui ne soit insupportable !
Après une séance de micrograyling, il est conseillé de ne pas toucher à ses sourcils le temps que la cicatrisation soit complète. Il faut également éviter les hammams, les saunas, les exfoliations et les expositions au soleil pendant plusieurs jours.
Combien ça coûte ?
Choisir les bonnes couleurs de pigments et savoir les associer, créer des effets d’ombrage et de poudrés subtils… Le micrograyling est une méthode de haute précision qui nécessite d’être parfaitement maîtrisée. Le ou la praticien.ne enchaîne les techniques et travaille avec plusieurs outils, ce qui explique que le protocole soit un peu plus long et plus coûteux que pour les autres prestations de maquillage permanent.
Micrograyling, 315 € le protocole à l’Atelier du Sourcil.