Dans une interview accordée dans le numéro du Journal du Dimanche paru ce 17 décembre 2023, Jacques Dutronc, qui vient de publier ses mémoires intitulées Et moi, et moi, et moi (Éd. Le Cherche-Midi), avoir collaboré Jean-Jacques Goldman. Le projet, entamé, n'a jamais vu le jour.

L’interprète de J’aime les filles explique que le célèbre auteur-compositeur lui avait "fait tout un dossier de fort belles chansons" dans les années 1990 ou 1992. Et qu'elles étaient, selon l'interviewé, "très bien réalisées". Mais Jacques Dutronc, connu pour son franc-parler, dit qu'il "n'avait pas envie de faire les choses comme ça."

"Des chansons fabriquées", estime Jacques Dutronc

"Une chanson fabriquée n'est pas possible pour moi", explique-t-il. "Je n'ai pas de commode avec des tiroirs dans lesquels sont logées des chansons d'amour, des chansons ceci, des chansons cela... Je n'ai jamais fabriqué de chansons en pensant au public".

Pour mieux illustrer son propos, il compare, critique, cette situation au cinéma : "On vous engage pour ce que vous êtes et, une fois que vous avez accepté le rôle, on vous transforme." D’après les mots de l'ancien compagnon de Françoise Hardy, Jean-Jacques Goldman et lui n’avaient tout simplement pas la même vision de la musique, sauf pour deux chansons qui "ne sont jamais sorties". 

Jacques Dutronc, "paresseux" pour Jean-Jacques Goldman

Celui qui a sorti en 2022 un album de duos avec son fils Thomas Dutronc livre ensuite plus de détails au JDD : "Je voulais être en dehors du... Oui, en dehors, un peu (…) Ensuite, j'ai fait le Casino de Paris [concert en 1992, ndlr]. Il m'a dit : 'Mais tu es paresseux, travaille !'"

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"Il paraît, en effet, que je suis paresseux, et tant mieux, poursuit-il. Il y a un art de ne rien faire – et de ne faire rien aussi. Le dernier qui m'a traité de paresseux, c'est Jean-Jacques Goldman."