Cette dernière production de Netflix est loin de faire l’unanimité. Le film Blonde, biopic autoproclamé sur Marilyn Monroe produit pour la plateforme de streaming, crispe beaucoup de spectateurs et même de personnalités.

Il est reproché à son réalisateur, Andrew Dominik, de se focaliser sur les drames qui ont fait la vie de la pin-up un calvaire, notamment son objectification et les violences sexuelles qu’elle a subies.

Emily Ratajkowski outrée par "Blonde"

Légendaire sex-symbol, certes, Marilyn Monroe ne serait présentée que sous ce prisme dans le long métrage adapté du roman éponyme de Joyce Carol Oatese.

Ainsi, un male gaze dérangeant transparaît, et pèse, sur le jeu de l'actrice Ana de Armas, qui interprète la star au fil du film. "Je ne suis pas surprise d’entendre qu’il s’agit encore d’un autre film fétichisant la douleur des femmes, même dans la mort. Nous le faisons de bien des façons différentes, mais je veux que cela change", s'est indignée la mannequin Emily Ratajkowski sur TikTok.

La jeune femme note que la souffrance féminine est un sujet morbide qui revient souvent à l'écran ou dans la presse : "Regardez Amy Winehouse, regardez Britney Spears, regardez la façon dont nous sommes obsédés par la mort de Diana."

Vidéo du jour

Exploitation sexuelle de Marilyn Monroe

Des abonnés Netflix regrettent plus généralement que la détresse de Marilyn Monroe soit exploitée pour le film, jugé sexiste et à la violence gratuite. Différents avortements illégaux et éprouvants de cette dernière, sont évoqués dans le long-métrage et appuie le côté misérable du personnage.

Un passage très déconcertant, voire anti-avortement, a également choqué les internautes. On y voit l'un de ses foetus lui demande si elle va le tuer à son tour. "J'ai eu l'extrême malheur de regarder Blonde sur Netflix hier soir et laissez-moi vous dire que ce film est tellement anti-avortement, tellement sexiste, tellement exploitant. Je ne peux PAS le recommander MOINS. Ne regardez pas. Les scènes d'avortement en particulier sont terribles, mais tout le film l'est aussi", a réagi la chercheuse spécialisée dans la représentation de l'IVG à la télévision et au cinéma, Steph Herold.

Aussi, une scène de fellation imposée par Kennedy, dont la relation entre l'homme politique américain et la célèbre actrice fait l'objet de rumeurs et de fantasmes depuis des années, a été particulièrement décriée pour sa longueur et la façon dont elle était filmée. Ce n'est pas la seule scène de viol sur laquelle le cinéaste Dominik s'attarde.

Par ailleurs, l'interprète de Monroe s'est dite inquiète concernant les scènes de sexe qu'elle a tournées pour les besoins du film. Ana de Armas craint que celles-ci soient détournées et sorties de leur contextes. Preuve que ces extraits sont crus.