Des agresseurs "connus de tous" dans le milieu du cinéma
Le jour-même de la diffusion sur petit-écran de cette adaptation de la bande dessinée éponyme signée Quentin Zuttion, le site TerraFemina a publié une interview de l'actrice et nouvelle réalisatrice, dans laquelle cette dernière déplore que le cinéma français demeure impassible et mutique face à la vague #MeToo.
Aucun d'entre eux n'a été inquiété, ils sont même sauvés par la prescription. Jusqu'au bout, on aide les agresseurs, c'est dingue !
"J'ai eu des petits coups de gueule avec certaines de mes camarades, surtout au début de #MeToo", rembobine l'artiste engagée auprès de l'association Résonantes, qui lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, ou encore de La Maison des Femmes. "J'entendais : 'Oh, ça va...'. Ah bon, vraiment ? Mais qui est tombé en France ? Personne. Et pourtant, on les connaît tous."
"Et aucun d'entre eux n'a été inquiété, ils sont même sauvés par la prescription", regrette la mère de Chloé Jouannet, qui crève l'écran dans cette réalisation engagée et primée au festival de la Rochelle. Puis s'indigne : "Jusqu'au bout, on aide les agresseurs, c'est dingue !"
Un milieu profondément sexiste
"Il nous faut des porte-paroles qui soient fortes, qui ne lâchent pas l'affaire. Sans cela, Harvey Weinstein ne serait jamais tombé", assure Alexandra Lamy, qui dénonce également le sexisme très ancré de ce milieu.
Jeunes comédiennes, nous avons toutes été emmerdées par un réalisateur.
"Jeunes comédiennes, nous avons toutes été emmerdées par un réalisateur, témoigne-t-elle. Lorsqu'on réfléchit à nos parcours, on s'aperçoit que l'on vient d'une génération extrêmement patriarcale, celle de 'la petite main aux fesses', des allusions à la 'promotion canapé', à ces petits regards de haut en bas, à ces coups d'oeil sur nos seins."
Touchées, de Alexandra Lamy, avec Mélanie Doutey, Claudia Tagbo, Chloé Jouannet... À revoir sur la plateforme Salto.