Étrange, voire sorti tout droit d’un autre monde, le Palais Idéal est un édifice rare qui attire un bon nombre de curieux.

Installé en plein cœur du village de Hauterives (Drôme), il n’est pas habitable, mais a provoqué l’admiration de la communauté artistique et a été érigé comme monument historique en 1969.

Une construction extraordinaire de trois décennies

À quelques kilomètres de Lyon, une construction détonne avec le reste du paysage : le Palais Idéal. Doté de formes irrégulières, de créatures mythologiques ou fantastiques, d’escaliers et colonnes uniques, ce bâtiment n’est pas seulement un trésor sur le plan architectural.

Son histoire est en effet singulière, en raison d’abord de l’identité de la personne qui l’a construit. Durant 33 ans, de 1879 à 1912, le facteur Joseph Ferdinand Cheval, un employé du service des Postes, a posé pierre après pierre pour ériger ce palais extraordinaire dans son village, qu’il a dessiné dans son esprit durant une longue tournée.

Il aurait par ailleurs trouvé l’inspiration dans des livres et cartes postales, mais aussi dans les représentations bibliques. Pour associer les pierres entre elles, il créait un liant fait de chaux, de ciment et de mortier.

Si tous les éléments de ce bâtiment semblent placés là d’une façon hasardeuse, l’architecte l’assure : chaque chose est à sa place.

Un architecte visionnaire

D’abord perçu comme un architecte étrange, Joseph Ferdinand Cheval est aujourd’hui considéré avec sérieux par les spécialistes de l’art et de l’architecture, raconte National Geographic.

La façon avec laquelle il a construit son Palais les a d’ailleurs poussés à qualifier le facteur de visionnaire, en raison de sa technique de construction qui se rapprochait du béton armé, qui n’existait pas à l’époque.

Vidéo du jour

À l’issue de sa construction, Joseph Ferdinand Cheval a bâti un autre édifice. En apprenant qu’il ne pouvait pas être enterré dans son Palais, il a décidé de construire son tombeau dans le cimetière du village. Ce projet a duré cette fois huit ans, et aura servi deux ans plus tard, au moment du décès de son créateur.