La justice avec ou sans un J en lettres capitales, la quête de la vérité, dont le révélation ne parfois à un fil, la responsabilité parfois torturante de l’avocat : autant de thèmes chers à Daniel Auteuil, pour la première fois au Festival de Cannes en tant que réalisateur. Mardi 22 mai 2024, le cinéaste, déjà invité à neuf reprises sur la Croisette en tant qu'acteur, a présenté son huis-clos Le fil, sélectionné en "Séances spéciales".

"Le Fil" : Daniel Auteuil et Alice Belaïdi plaident face à face

Dévoilée dans les salles obscures le 11 septembre prochain, sa cinquième réalisation, aussi bouleversante qu’importante (n'en dévoilons pas trop pour l'heure), a été tournée dans un véritable tribunal. Dans ce décor dépourvu d'artifice, où les histoires réelles, terriblement ordinaires, ont imprégné les murs, les boxs d'accusés, et les pupitres d'avocats.

Pour l'avocat, le monstre n'existe pas, c'est juste un humain. Il doit garder au fond de lui une réserve à illusions qui lui permet de continuer à faire ce métier.

Face à Daniel Auteuil, qui défend un père de six enfants accusé d'avoir tué son épouse (Grégory Gadebois, et son jeu bluffant), l’avocate de la partie civile : la très convaincante, parce que naturelle, Alice Belaïdi. Loin des déclamations théâtrales et autres caricatures de ténors à qui haussent la voix en même temps que leur poing.

Rencontre avec le tandem complice, avant leur montée des marches.