Virginie Efira, Niels Schneider, Rosé de Blackpink, Augustin Trapenard, Anja Rubik, Alek Wek … Les ami.e.s de la maison Saint Laurent ont tou.s.tes honoré de leur présence la cérémonie de remise de prix de l'Andam (association nationale pour le développement des arts de la mode).

Comme Emmanuelle Alt, Carla Bruni, Virginie Despentes, Béatrice Dalle, Charlotte Gainsbourg, Gaspard Noé et Rossy de Palma, iels faisaient partie des juré-e-s réuni-e-s par Anthony Vaccarello, le directeur artistique de YSL et président du jury de l’édition 2024.

Épaulé par les 32 membres permanent-e-s de l'Andam, parmi lesquels Guillaume Houzé, le président de l'association, Bruno Pavlovsky, le président des activités mode de Chanel ou encore François-Henri Pinault, président de Kering, le créateur, lui-même lauréat de l’édition 2011, a dû départager 12 jeunes talents.

Le nom des grands gagnants a été annoncé dans les jardins du Palais Royal, après un discours de Nathalie Dufour, qui a initié l'Andam en 1989. "Je suis très fière de cet écosystème vertueux, unique, que nous avons sans cesse enrichi", a-t-elle déclaré, soulignant au passage que l'association est devenue au fil des ans "un véritable incubateur où le dialogue permanent entre tous les acteur-rice-s de l’industrie est vertueux et fécond". 

Rachida Dati a également pris la parole. "Les grands couturiers et créateurs de mode font aujourd’hui partie de notre patrimoine", a rappelé la ministre de la Culture, avant de préciser que l’industrie de l’habillement en France pèse 154 milliards d’euros et représente 600 000 emplois.

Parmi les nomminé.e.s, qui comptaient autant de femmes que d’hommes, ce sont quatre designers qui ont été distingués. En plus, un prix de l’innovation a été remis à une jeune entreprise française. 

Christopher Esber, grand prix de l'Andam

L'Australien, qui a lancé sa marque de prêt-à-porter féminin en 2010, compte Zendaya, Dua Lipa et Kylie Minogue parmi ses fans. Il faut dire que ses créations, modernes et sexy, se démarquent sur le tapis rouge.

Couleurs vives, drapés et découpes audacieuses ponctuent les silhouettes qu’il imagine depuis Sydney, où est basée la griffe qui porte son nom.

Vidéo du jour

Le trentenaire, qui a appris à coudre avec sa tante, est déjà distribué dans 150 points de vente internationaux. L'exposition provoquée par sa toute fraîche récompense, ainsi que le chèque de 300 000 euros qui accompagne le grand prix de l’Andam, devraient lui permettre d'accroître encore un peu sa popularité et de développer sa marque, dont le premier défilé parisien a été salué lors de la fashion week printemps-été 2024.

3.Paradis, prix spécial de l'Andam

"Nous travaillons très fort, moi et mon équipe, pour en arriver là. Je suis ému et heureux d'être ici". C’est avec ces mots qu'Emeric Tchatchoua a accepté le prix spécial de l'Andam et sa dotation de 100 000 euros.

3.Paradis, la griffe de prêt-à-porter masculin et féminin qu'il a fondée en 2013 à Montréal, doit sa renommée à son imprimé signature : des oiseaux de liberté en plein vol. Ils étaient omniprésents sur les vêtements de la collection printemps-été 2025 présentée quelques jours avant l’Andam. Ces poétiques colombes blanches y côtoyaient les visages peints par l'artiste Johanna Tordjman.

Pièces Uniques, prix Pierre Bergé

Pièces Uniques, le label de vêtements masculins créé en 2016 par Edmond Luu, a reçu le prix Pierre Bergé et les 100 000 euros associés. "Je remercie toute mon équipe, composée de visages que beaucoup de gens ne veulent pas accepter. Je suis fier de les représenter", a-t-il tenu à exprimer en recevant sa distinction.

Ses vêtements, entre blazers graphiques, pantalons de survêtements et hoodies "J'aime pas l'école", sont calibrés pour plaire aux amateurs de streetwear.

Une touche d’humour, aussi, caractérise la marque qui commercialise, pour le printemps-été 2024, un bonnet d’âne confectionné dans un "tissu élégant" (sic), tout simplement.

Maeden, prix accessoires de mode

Installé à Amsterdam, Christian Heikoop développe avec Maeden une maroquinerie qui revisite les classiques. Des sacs à main produits à partir de cuir sourcé aux Pays-Bas, vendus entre 430 et 810 euros.

Aujourd'hui distribuées en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, ses créations minimalistes se déclinent dans des tons sophistiqués. Jaune pastel, bleu jean, beige et lie de vin, des nuances très quiet luxury qu'affectionnerait la Siobhan Roy de la série Succession.

Comme Pièces Uniques et 3.Paradis, Maeden est gratifié de 100 000 euros. 

Alternative Innovation, prix de l'innovation

Cette start-up rémoise a développé une biorésine végétale à mémoire de forme, pour remplacer le cuir et les textiles enduits. L’entreprise introduite en 2021 par Pauline Weinmann empoche également 100 000 euros.