Trop, c'est trop. Lundi 4 mars, le site officiel de Buckingham Palace a émis de nouvelles règles strictes concernant la modération des commentaires postés sur ses réseaux sociaux, ainsi que ceux du Palais de Kensington, et de Clarence House. L'équipe concernée se réserve le droit de bloquer toute personne les enfreignant, voire de les dénoncer à la police. 

Recadrage

Sont formellement interdits "les propos contenant du spam, diffamatoires, humiliants, obscènes, insultants, menaçant, malveillants, haineux, provocants ou promouvant du contenu sexuellement explicite ou de la violence", de même que ceux "faisant l'apologie de la discrimination basée sur la race, le genre, la religion, la nationalité, le handicap, l'orientation sexuelle ou l'âge". 

Vidéo du jour

Un recadrage nécessaire, alors qu'il y a quelques semaines, on apprenait dans la presse britannique que des membres de l'équipe de Kensington passeraient "plusieurs heures par jour" à gérer des propos injurieux, racistes ou sexistes tenus à l'encontre de Meghan Markle et Kate Middleton. Au tabloïd Hello!, une source avait indiqué, fin janvier, que sur les "centaines de milliers de messages reçus l'année précédente, deux ou trois étaient des menaces violentes". Selon Hello!, l'équipe du Palais en charge des réseaux sociaux se serait tournée récemment vers Instagram pour recevoir de l'aide.

Les rumeurs de rivalité embrasent les réseaux sociaux

La duchesse de Sussex, enceinte de son premier enfant avec le prince Harry, et sa belle-soeur, la duchesse de Cambridge, sont la cible quotidienne d'attaques très virulentes. Les nouvelles règles communautaires émisent par Buckingham le confirment. Sur le site est désormais mentionné que les membres de l'équipe numérique du palais se "réservent le droit d'envoyer tout commentaire qui leur semble approprié aux autorités pour qu'une enquête soit menée, en fonction de ce qui leur semble nécessaire ou de ce qui relève de la loi". 

Selon la source citée par Hello!, la pseudo-rivalité qui régnerait entre Meghan Markle et Kate Middleton serait l'une des principales sources des commentaires haineux postés à leur encontre.

"Certaines des pires choses écrites surviennent entre des fans de Kate et des fans de Meghan. Il y a des disputes pour savoir laquelle d'entre elles a la tenue la plus appropriée, par exemple, et qui se transforment en attaques personnelles sur d'autres internautes. Cela crée une atmosphère très pesante, et tout le monde peut y ajouter sa pierre, mais quelles en sont les conséquences ?"

Le travail est d'ampleur, sachant que le palais de Kensington, qui suit en particulier les déplacements des deux jeunes couples princiers, a plus de sept millions d'abonnés sur Instagram, et plus de 1,6 million sur Twitter.

Les médias britanniques dépassés

Les réseaux sociaux des médias britanniques sont également le réceptacle régulier de flots de haine lorsque des articles à propos de Meghan Markle ou Kate Middleton sont postés.

Le magazine Hello! s'alarme, déclarant avoir dû supprimer "plus de 500 commentaires haineux" à propos de la robe moulante en velours noir portée par Meghan Markle en décembre 2018, lors des British Fashion Awards, qui appuyait son ventre rond. "On l'accusait de faire semblant d'être enceinte pour attirer l'attention, d'en faire trop, de marcher étrangement, de trop toucher son ventre de femme enceinte, et d'être trop mince", déplore Hello!

Par ailleurs, ce sont près de 500 commentaires qui ont également dû être supprimés lorsque Kate Middleton et le prince Harry ont visité Birkenhead. 

Les commentaires laissés sous nos posts - notamment n'importe quoi qui a un rapport avec Kate ou Meghan - sont devenus incroyablement plus hostiles.

"Les commentaires laissés sous nos posts - notamment n'importe quoi qui a un rapport avec Kate ou Meghan - sont devenus incroyablement plus hostiles, aussi bien envers la duchesse que les autres utilisateurs", regrette Rosie Nixon, la rédactrice en chef du site de Hello! Le magazine a même lancé une campagne de sensibilisation, #HelloToKindness, "Bonjour à la gentillesse", qui invite les internautes à réfléchir à deux fois avant de publier un commentaire haineux.