Selon les informations de la chaîne LCI, confirmées par le Parisien ce vendredi 9 juin 2023, l'ancien ministre Damien Abad a été placé en garde à vue le mercredi 7 juin 2023, dans le cadre d'une enquête pour tentative de viol.

La garde à vue de Damien Abad, rapidement levée

Visé par une enquête pour tentative de viol, ouverte en 2022 après le dépôt d'une plainte, l'ex-ministre des Solidarités n'aura passé que quelques heures en garde à vue avant de ressortir libre "en attente d’une éventuelle mise en examen", précise le parquet. Selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP, il aurait "nié toute agression" lors de son interrogatoire par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).

Déjà épinglé par Mediapart en mai 2022, qui dénonçait des accusations de "viols" et de "tentatives de viols" ciblant Damien Abad, classées en 2012 et en 2017, l'homme politique est visé par une nouvelle enquête, ouverte le 27 juin 2022. Une nouvelle plainte a été déposée à son encontre pour "tentative de viol. Le parquet de Paris avait demandé le 3 avril 2023 la levée de son immunité, "afin que les investigations puissent se poursuivre".

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Il avait perdu son immunité parlementaire

Si Damien Abad a pu être placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire, c'est parce que l'ex-ministre des Solidarités et actuel député de l’Ain a perdu son immunité parlementaire. Le mercredi 24 mai 2023, le bureau de l'Assemblée nationale, plus haute instance collégiale, avait fait part de sa décision à l'AFP. Après avoir statué sur son cas à l'unanimité à la suite d'une requête de la justice, l'immunité diplomatique de Damien Abad a été levée. Conséquence : le député apparenté au parti politique Renaissance peut désormais être placé en garde à vue.

Pour rappel, l'immunité parlementaire protège celles et ceux qui en disposent de "toute mesure coercitive" – garde à vue ou contrôle judiciaire –, sauf crime, délit flagrant ou condamnation définitive. Elle n'empêche toutefois pas les mises en examen. Les demandes de levées parlementaires sont quant à elles formulées par les parquets et transmises par le garde des Sceaux au président de l'assemblée concernée.

Dans un communiqué publié le 17 mai 2023, le principal intéressé demandait lui-même la levée de son immunité parlementaire. "Je souhaite être entendu par la justice comme n’importe quel autre citoyen et ce, sous quelque régime que ce soit", affirmait-il.