Mardi 12 juillet 2022, George Gascón, actuel procureur du comté de Los Angeles, a annoncé qu’il était favorable à la publication d'un témoignage de l’un de ses prédécesseurs dans l’affaire Polanski, révèle le magazine américain culturel Variety.

Rendre public le témoignage de l'ancien procureur

La divulgation de ce témoignage a été réclamée à plusieurs reprises par les avocats du réalisateur, accusé d'avoir drogué et violé Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans en 1977.

"Pendant des années, nos services se sont opposés à la publication d’informations que la victime [Samantha Geimer, ndlr] et le public ont le droit de connaître", explique George Gascón dans un communiqué, cité par l'Agence France-Presse (AFP), elle-même relayée par Ouest France, entre autres. Aujourd'hui, son équipe a "déterminé qu'il était dans l'intérêt de la justice d'accepter de lever la confidentialité des retranscriptions".

Le 20 juin dernier, Samantha Geimer a adressé une lettre au bureau du procureur, dans laquelle elle a demandé "que la transcription soit descellée", révèle le procureur, cité par le média américain. Une requête qui a motivé George Gascón à autoriser cette publication, comme explique ce dernier.

Une preuve d'un piège, selon Roman Polanski

D'après le cinéaste, ce témoignage à huis clos du précédent procureur chargé de l'enquête, Roger Gunson, constituerait la preuve que ce dernier a tenté de le piéger et que la justice américaine n'a pas respecté les termes de leur accord.

Roger Gunson avait à l'époque abandonné les accusations les plus graves en échange de la reconnaissance par Roman Polanski d'une relation sexuelle avec mineure, afin d'éviter un procès public à Samantha Gailey. Roman Polanski a alors été condamné à trois mois d'emprisonnement, mais n'est resté que 42 jours derrière les barreaux, car il avait été libéré pour bonne conduite.

Vidéo du jour

Début janvier 1978, alors qu'un juge s'apprêtait à le condamner à plusieurs dizaines d'années de prison, Roman Polanski a fui les États-Unis pour Paris.

Roman Polanski est toujours un fugitif

Samatha Geimer, a publiquement pardonné Roman Polanski en 1997. Elle réclame la fin des poursuites à son égard.

Roman Polanski fait toujours l'objet d'un mandat d'arrêt international. Il "reste un fugitif" et "devrait se rendre à la justice pour être condamné par le tribunal supérieur du comté de Los Angeles", rappelle l'actuel procureur dans son communiqué.

Le réalisateur est accusé par onze femmes de violences sexuelles, pour la majorité mineures à l'époque des faits présumés et aujourd'hui prescrits. Accusations qu'il a toujours niées.