Depuis la disparition de Delphine Jubillar dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, de nombreuses pages de soutien sur Facebook ont vu le jour. L'une d'elles, "Soutiens aux familles de delphine aussaguel", est alimentée par des amis et la famille de la mère disparue.

Mardi 12 juillet 2022 dans un post, les administrateurs de la page ont dénoncé le "cyber-harcèlement", mais aussi "les menaces" et "la censure" qu'ils disent subir sur le réseau social et dans la réalité.

"Affiches arrachées, page signalée.."

La protestation des amis de Delphine Jubillar a été déclenchée par une modération de la part de Facebook. Deux de leurs posts ont été supprimés car, selon la plateforme, ceux-ci allaient "à l’encontre des standards du réseau social en matière d’incitation à la violence". En général, le site prend cette initiative à la suite de signalements faits par des internautes.

"Étonnant car quand ce sont les médias qui reprennent cette même phrase, il n’y a pas de censure", se sont insurgés les amis de Delphine Jubillar sur leur page de soutien et de recherches. "Quand des personnes salissent Delphine et incitent au meurtre, les signalements ne sont pas prit en compte", ont-ils souligné. 

Une "injustice" et une "censure" signalées en guise de ras-le-bol et qui s'accompagnent d'autres griefs selon les proches de l'infirmière présumée morte. "Affiches arrachées, page signalée, censure, menaces à notre égard, cyber-harcèlement contre nous, propos irrespectueux envers la victime", listent-ils.

Révoltés, ils clament qu'ils ne sont pas ceux qui incitent à la haine, désignant plutôt Cédric Jubillar, mis en examen pour le meurtre de son ex-femme, et qui, lui, "a proféré des menaces de mort." Sur leur post, les admnistrateurs en viennent à se demander : "Qui est-ce qu’on dérange ??"

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Cédric Jubillar est toujours en prison

Le principal suspect dans cette affaire est son ancien mari, Cédric Jubillar. Le couple était en instance de divorce lorsque la mère de leurs deux enfants a disparu. Son ex-époux est soupçonné d'avoir tué Delphine Jubillar, qui s'apprêtait à le quitter pour aller vivre avec son amant, et d'avoir fait disparaître son corps.

Malgré ses nombreuses demandes de remise en liberté, Cédric Jubillar a essuyé plusieurs refus de la justice et reste en détention provisoire à la maison d’arrêt de Seysses.

À ce jour, l'homme de 34 ans continue de clamer son innocence. Le corps de Delphine Jubillar, lui, reste introuvable.

"Nous voulons la vérité et nous voulons que Delphine soit retrouvée !", ont conclu les amis de la mère de deux enfants dans leur post Facebook.