Chaque année quand viennent les premiers rayons de soleil, vous êtes pris de « crises » d’éternuements intempestifs ? Décryptage de ce phénomène.

Le « réflexe photo-sternutatoire » ou ACHOO

Touchant près d’une personne sur quatre, le reflexe photo-sternutatoire désigne le fait d’éternuer quand on est exposé à une forte lumière (soleil ou autre). Physiologiquement parlant, ce réflexe est « activé » via les yeux.

Si les nerfs optiques transmettent les signaux visuels de la rétine jusqu'au cerveau – donc la lumière, ils sont également très proche d'un autre nerf crânien : le nerf trijumeau. Celui-ci permet la production de salive, de larmes et joue donc un rôle clé dans le déclenchement des éternuements. Le réflexe photo-sternutatoire serait donc provoqué par un court-circuit entre ces deux nerfs.

A noter également que selon les spécialistes, ce réflexe serait héréditaire et donc dépendant d’une prédisposition familiale.

Des racines ancestrales

La première fois que l’on retrouve une référence à ce phénomène date d’Aristote : « Pourquoi éternue-t-on davantage quand on regarde vers le soleil ? N'est-ce pas parce que le soleil meut notre organe en réchauffant ? C'est le même effet que quand on se touche le nez avec des plumes. De part et d'autre, c'est la même action ; car en échauffant l'organe par le mouvement, on fait que l'humide se change plus vite en air ; et c'est la sortie de l'air qui est l'éternuement. », écrit-il dans Problèmes, XXXIII-4, traduction Jules Barthélemy-Saint-Hilaire.

Reste que malgré toutes les observations, il n’y a pas de véritables résultats scientifiques sur le sujet. Mais des nombreuses études ont admis la véracité du phénomène.