On ne naît pas écolo, on le devient ! C’est la conclusion qui m’ait apparu après avoir relevé le défi d’une semaine éco-responsable. Pourtant, rien que l’idée de devoir renoncer aux bains moussants me semblait insurmontable. Qu’à cela ne tienne, j’ai pris mon courage à deux mains pour me transformer le temps d’une semaine en parfaite citoyenne éco-responsable.


Samedi : débranche, débranche, débranche tout !


Motivée jusqu’au bout des ongles à entraîner ma "main verte", j’ai commencé ma semaine éco-responsable en débranchant tout. Parce que oui, soyons honnête 30 secondes : je fais partie de ces personnes qui collectionnent les multiprises (et même qui se rit du danger en les branchant les unes aux autres). On m’a assez répété que les appareils branchés (même éteints) consommaient de l’énergie. Une fois tous mes appareils débranchés et dans l’obscurité la plus complète, j’ai commencé à recenser les gestes pas du tout éco-responsables qui rythment mon quotidien. La semaine à venir promet d’être riche en rebondissements. 

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Dimanche : se laver ou ne pas se laver ?


L’avantage, le week-end, c’est qu’on peut ne rien faire du tout. Mes seules activités (et déplacements) du samedi (et du dimanche matin) furent : lit-cuisine pour attraper un paquet de céréales-lit-miroir de la salle de bain-lit. Bref, un dimanche épique ! Ce n’est que vers 18h qu’une question cruciale s’est posée : comment se laver sans pour autant contribuer au délitement de notre belle planète à coup de gel douche ? Solution envisagée après une rapide recherche Google (dans sa version "Blackl" pour l’économie d’énergie) pour une douche la plus écologique possible : froide, courte et en ayant fait "pipi" dedans avant. Allez comprendre…


Lundi : vélo – boulot - dodo


Si le passage à l’option écolo était plutôt facile ce week-end, dès le lundi matin les choses se corsent. En regardant l’intérieur de mon armoire, je découvre avec effroi que je n’ai vraisemblablement rien à me mettre (d’éco-responsable, je veux dire). Hors de question de mettre mon jean préféré ou tout autre vêtement qui ne serait pas écolo-friendly. Des larmes de désespoir emplissent mes yeux alors que j’enfile ma polaire de ski, 100% issue de plastique recyclé. Et comme il est hors de question que je croise quelqu’un dans cette tenue, je décide de prendre mon vélo pour aller travailler. Et je rentre le plus rapidement possible le soir venu : vélo – boulot – dodo et le tout à la sauce écolo !


Mardi : le Koh Lanta du compost


Ragaillardie par ces trois premières journées vertes, je me réveille avec la motivation d’un Nicolas Hulot des grands jours. A moi le bio, la consommation zéro déchet et le compost en bas de mon immeuble…! Sur ce dernier point, mon cher et tendre lève un sourcil circonspect. Du compost vraiment ? Cet amas de terre humide rempli de vers et d’épluchures de légumes ? Baroudeuse de l’extrême, je me lance dans des recherches sur le site de ma mairie et je les interromps aussi sec quand je comprends que je vais devoir m’occuper des vers en question, les dorloter, etc : hors de question. Inutile de tenter de convaincre mes voisins : personne n’a réellement envie de tripoter des vers de terre. Étrange.


Mercredi : du Granola au fond des poches


Voilà quatre jours que je survis grâce aux réserves de ma cuisine, mais le temps est venu de partir faire mes courses (toujours en polaire et en vélo, on ne change pas une équipe qui gagne). Heureusement, je n’ai pas à chercher très longtemps : l’enseigne Biocoop a ouvert une nouvelle boutique éphémère du 4 novembre au 30 décembre 2015 à Paris à l’occasion de la #COP21 : 100% vrac et 100% sans emballage. Il faut juste penser à ramener des contenants : sacs en toile, bocaux, etc. pour ne pas à avoir à remplir ses poches de granola. Et après ? Après je pourrais toujours m’inscrire sur la liste d’attente de la coopérative de La Louve qui devrait voir le jour au cours de l’été 2016 ou commander mes paniers de fruits et légumes sur auboutduchamp.com.

Jeudi : discours écolo et pollution sonore


Forte de mon implication et des efforts entrepris depuis le week-end dernier, je suis devenue une véritable pollution sonore pour mon entourage. "Engagement" par ci, "recyclage" par là, je suis désormais porte-parole de la bien-pensance version green… Du coup, plus personne n’accepte de venir boire des jus verts dans mon appartement éclairé à la bougie. Je me retrouve donc en solo sans électricité à tenter d’apprendre les grandes citations sur la nature. La belle vie en somme.


Vendredi : le bilan, calmement


J’ouvre les yeux en ce sixième jour et me sens entièrement "greenisée". Le bilan de cette semaine de test ? Un look digne des prétendantes de l’amour est dans le pré, une silhouette (un tout petit peu) affinée, une alimentation de saison, un manque certain de burgers et de chips et des légères tensions avec mon entourage proche qui m’appelle désormais "Fée Clochette" du fait de ma néo-passion pour la couleur verte. Reste que, loin de toutes ces broutilles, cette semaine m’a permis de comprendre que les gestes écolos n’étaient pas si compliqués à intégrer dans mon quotidien. 

Pour rappel les chiffres parlent d'eux-même : +1°C en moyenne sur Terre par rapport au siècle dernier, sans compter que le niveau des mers a déjà gagné 20 centimètres depuis le début du 20e siècle. Pour endiguer ce phénomène, des efforts au niveau national doivent être faits et des solutions apporter à nos systèmes de consommation. Et chacun peut à son échelle agir également. Des efforts minimes qui peuvent permettre de protéger un peu plus notre belle planète. 

Et vous, prêtes à tester ?