Faut-il reconnaître pénalement le féminicide ?

Par marieclaire.fr

Jean-Michel Bouvier, père de la jeune Cassandre Bouvier assassinée en Argentine en juillet dernier, demande à la Justice française de reconnaître pénalement la notion de féminicide, c'est-à-dire le meurtre dirigé contre une ou plusieurs femmes.

Les terminologies juridiques pour qualifier les crimes ne manquent pas. Si les notions d’infanticides, de parricides, ou encore de néonaticides (meurtre perpétré contre un enfant né depuis moins de 24 heures) sont bel et bien reconnues dans le droit français, le féminicide ne l’est pas encore.

L’Argentine et le Mexique ont ouvert la voie

L’Argentine et le Mexique ont ouvert la voie en donnant à ce concept une réalité pénale. Jusqu'à présent, la Justice de ces deux pays considérait peu les violences faites aux femmes. Ainsi, pour répondre à la dimension machiste de ce type d’homicide, une disposition spécifique dans le droit pénal s’est imposée. Mais ce déséquilibre sociétal n’est pas du tout aussi important en France. Alors est-il vraiment légitime de consacrer la notion de féminicide en droit français ?

La France possède déjà de multiples recours juridiques

La France possède déjà de multiples recours juridiques pour condamner toute forme d’atteinte à la personne et près de 80% des affaires jugées aux Assises traitent de crimes sexuels ayant, dans la majorité des cas, des femmes pour victimes. « C’est la preuve que l’arsenal juridique fonctionne, explique l’avocat pénaliste Me Antoine Fabre, et c’est pourquoi il n’y a pas lieu, selon moi, de créer une nouvelle qualification pénale ».

Et vous, qu’en pensez-vous ? Faut-il reconnaître pénalement le féminicide en France ?

Tous les avis

De anonyme

@anonyme du 25 novembre 2011 à 16:53 - Nous ne sommes pas idiotes (merci pour le dénigrement) de revendiquer la reconnaissance du féminicide en droit. Ainsi, un homicide de femme perpétré manifestement sans lien aucun au fait qu'elle soit une femme, autrement dit "par hasard" est un homicide. Par contre, les violences (tentatives et agressions sexuelles, viols, tortures, privation de liberté de mouvement et de choix -spatiale, vestimentaire, scolaire, union et fréquentation-, tortures, violées suppliciées vivantes et mortes, viols par mutiliations sexuelles génitales des petites filles) et assassinats de femmes en raison de leur sexe de naissance ou de choix constituent des FEMINICIDES. En effet, les hommes ne sont pas violentés uniquement du fait qu'ils soient de sexe masculin mais pour mille et une autres raisons qui ne tiennent pas à leur mâle appartenance. Vous y voyez, et l'on ne comprend pas pour quelle raison, une discrimination et concurrence des douleurs, vous êtes totalement dans l'erreur.

De anonyme

Donc on peut torturer, violer et assassiner un homme, il ne sera donc jamais reconnu comme étant autant une victime qu'une femme.

Il commence à devenir ridicule mais surtout dangereux pour l'égalité de toujours mettre la femme sur un piédestal au dessus de l'homme.

Déjà que les violences conjugales à l'encontre des hommes ne sont absolument pas reconnues...

Cette lutte pour le féminicide qui est un concept totalement idiot montre que le féminisme n'est qu'un machisme inversé.

De anonyme

oui c'est une évidence ;le crime de femmes de la plupart est un crime mais souvent lié à un viol à une barbarie (tortures, rabaissement, humiliations...) en plus du crime vous avez avant et ou pendant et ou après des supplications...c'est différent pour la plupart des femmes (pas toutes mais une majorité);on touche l'humanité et toute l’intégrité de la personne pour un homme ce sont de "choses" est très minoritaires;1 femme toutes les 7 mn est violé ("quel état de guerre) en France pas toujours accompagné d'un crime;le plus "fort" torture comme dans les guerres en Afrique ou les pays d'Amérique latine mais on ne le reconnait pas cette barbarie spécifique; on est loin donc en France de l'assimiler à un "mini" génocide et portant regarder ce qui se passe autour de vous (l'ice berg) puisque beaucoup d'affaires (elles sont tellement nombreuses ne sont pas médiatisées.

Les femmes ne sont elles pas des êtres humains à part entière"; c'est un GENRE différent avec ses différences comme le sont des personnes d'âge différents :les enfants, les personnes âgés; ou de statut différent les personnes dites handicapés (moteurs ou psychiques"); LA LÉGISLATION EST RENFORCÉE. Qu’attend t-on pour assurer, assumer un état de DROIT. des PERTES HUMAINES ENCORE ET ENCORE? DE LA SOUFFRANCE DE SP7RES?MÈRES??PROCHES MARIS? AMANTS? FRÈRES? SŒURS....

De anonyme

je soutiens totalement le combat de Jean Michel Bouvier, le calvaire vecu par Cassandre et Houria (je n'entrerais pas dans les details par respect pour leur memoire et pour leurs famille) est pour moi un crime contre l'humanité, avez vous lue l'interview que cet homme a donné au journal le Parisien y'a quelques semaines ? y'a eu une veritable volonté de ses barbares de s'acharner sur leurs victimes et tout ça parce que c'etais des femmes j'ignorais que l'Argentine reconnaissait le feminicide si c'est le cas j'espere que ses barbares prendront la peine la plus lourde qui soit : la prison à vie.

De anonyme

Me X, afin de décider que l'arsenal juridique en France serait suffisant, un peu rapidement, se fonde sur la partie émergente de l'iceberg, soit peut-être 10 % des homicides pour raison sexiste. De surcroît, que voitil ainsi que la Justice de toutes les agressions féminicides, soit viols avec coups et sans coups, conjugaux/domestiques et publics, sur mineures et majeures, viols de la mutilation génitale féminine sur toutes jeunes mineures, coups, tortures et crimes prétendus d'honneur... Pour l'instant, nous sommes ici épargnées par l'"eugynisme" du gynocide (Asie) : Il faut bien faire l'addition avant de faire croire que nous sommes protégés des violences à l'égard de filles et femmes (jusqu'à destruction psychologiques ou à homicide - ne parlons pas même des graves incidences sur l'éducation) qui sont bien toutes de l'ordre du féminicide. Surtout, il manque en haut de l'édifice juridique une norme puissante qui instituerait comme incontournable par tous l'interdit du féminicide, quel qu'il soit.