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La nouvelle lettre aux Français d’Emmanuel Macron, un geste « d’apaisement » qui ravive les tensions politiques en France

Le chef de l’Etat conteste la victoire de la gauche aux législatives – « Personne ne l’a emporté » – et défend un « large rassemblement » avec les « forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines », mais sans le RN ni LFI.

Par  (Washington, envoyée spéciale) et

Publié le 11 juillet 2024 à 05h40, modifié le 11 juillet 2024 à 09h36

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Emmanuel Macron au sommet de l’OTAN, à Washington, le 10 juillet 2024.

Emmanuel Macron est arrivé par la coulisse au sommet de l’OTAN, sans un mot ni un regard pour les journalistes. Mercredi 10 juillet, à peine le pied posé à Washington pour rejoindre les célébrations des 75 ans de l’Alliance atlantique, démarrées la veille sans lui, le chef de l’Etat s’engouffre au premier étage du centre de conférences de la capitale américaine pour rejoindre le tout nouveau premier ministre britannique, Keir Starmer. Souriant, l’air léger lorsqu’il échange une franche poignée de mains avec le président des Etats-Unis, Joe Biden, le locataire de l’Elysée pense avoir mis plus qu’un océan entre lui et la crise politique qui agite son pays. Le voici dans son élément, parmi ses pairs, à évoquer les grands tourments du monde : l’invasion russe en Ukraine et les tensions dans l’Indo-Pacifique.

La lettre aux Français qu’il vient de faire paraître dans la presse régionale doit le placer en surplomb du brouhaha politique hexagonal. Emmanuel Macron a rédigé la missive mardi de l’Elysée, au dire de son entourage, avant d’en finaliser les détails dans l’A330 qui le conduisait aux Etats-Unis. Le courrier, présenté par la présidence de la République comme « un format d’apaisement », met fin à un silence inhabituel d’une dizaine de jours.

Fallait-il que le chef de l’Etat parle pour assurer sa tranquillité à l’OTAN ? Trois jours après le dénouement des élections législatives, Emmanuel Macron se pose en arbitre des élégances, presque en maître du jeu. A ceux qui fustigent son choix d’avoir dissous l’Assemblée nationale, le 9 juin, risquant de livrer le pays aux mains de l’extrême droite, le président répond en se félicitant de la « mobilisation » des Français le 30 juin et le 7 juillet, « signe de la vitalité de notre République » et d’un « besoin d’expression démocratique ». Son choix était donc le bon, laisse-t-il entendre.

Et ses adversaires du Nouveau Front populaire (NFP) ont tort de crier victoire, cingle-t-il. « Personne ne l’a emporté » à l’issue de ce scrutin, juge-t-il dès les premières lignes de sa missive, ignorant que l’alliance de gauche est arrivée en tête (195 sièges selon le décompte du Monde du 8 juillet), suivie d’Ensemble pour la République (168 sièges) et du Rassemblement national (RN, 143 sièges), loin devant Les Républicains (LR, 46 sièges). Emmanuel Macron dépeint une Assemblée nationale où « les coalitions qui ressortent de ces élections sont toutes minoritaires » pour mieux relativiser l’avance du NFP.

Former une « majorité solide, nécessairement plurielle »

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