Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Le Nouveau Front populaire avance lentement et sous pression pour trouver un premier ministre potentiel

Socialistes, « insoumis », écologistes et communistes multiplient les réunions. Les propositions de service de LR et la lettre d’Emmanuel Macron, niant la victoire de la gauche, ont intensifié la pression sur la coalition.

Par 

Publié le 11 juillet 2024 à 06h35, modifié le 11 juillet 2024 à 11h44

Temps de Lecture 5 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Olivier Faure (à gauche) entouré de députés socialistes, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 9 juillet 2024.

Sur le plateau de France 2, mercredi 10 juillet au soir, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, n’a toujours pas de réponse à apporter quant à l’identité d’un potentiel premier ministre pour représenter le Nouveau Front populaire (NFP). « Nous avons toutes et tous soif de parvenir à un résultat », promet-il. Trois jours après le second tour des élections législatives anticipées, gagnées par le NFP d’une courte tête, avec 182 députés, la pression s’accroît sur l’alliance de gauche, alors qu’à droite et chez les macronistes, certains s’activent pour l’écarter du gouvernement.

Mercredi, le chef de l’Etat lui-même, Emmanuel Macron, nie la victoire du NFP dans une lettre aux Français. « Personne ne l’a emporté », écrit le président de la République. Le locataire de l’Elysée laisse entendre qu’il ne revient pas au NFP de gouverner et invite « l’ensemble des forces politiques » qui se reconnaissent dans les « institutions républicaines », « le parlementarisme », et qui ont une « orientation européenne », à constituer « une majorité ». Le chef de l’Etat veut donc une coalition sans La France insoumise (LFI), qu’il n’a eu de cesse de placer hors de « l’arc républicain ».

Tollé à gauche. « J’ai fait le choix du rassemblement de la gauche et je n’en bougerai pas », rétorque Olivier Faure sur France 2. Le chef de file du PS enjoint Emmanuel Macron à « respecter son devoir de républicain, respecter le suffrage universel et respecter le vote des Français ».

Furieux, Jean-Luc Mélenchon dénonce « le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel » et « des intrigues de la IVe République ». La veille, l’ancien dauphin et ex-député « insoumis » Adrien Quatennens a appelé à « une grande marche populaire en direction de Matignon », s’attirant une pluie de critiques de la part de ses adversaires, qui ont jugé, comme le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, ses propos « factieux ».

« Faire preuve de dialogue »

Depuis dimanche soir, le PS, LFI, Les Ecologistes et les communistes multiplient réunions, visioconférences et conclaves pour se mettre d’accord sur un premier ministre potentiel, un gouvernement où chaque formation aurait sa place et une manière de faire. « L’idée, c’est d’atterrir sur un dispositif global : la force qui a le premier ministre n’a pas les autres ministères régaliens », explique le député européen écologiste David Cormand, au cœur des discussions.

Ce dernier n’exclut d’ailleurs pas la possibilité « d’élargir à des gens qui veulent rompre avec le macronisme ». « On veut avancer vite, il faut déjouer les manœuvres de Macron, qui va essayer de contourner le vote des Français », exhorte Christian Picquet, membre du bureau exécutif du PCF, également impliqué dans les échanges. Jeudi matin sur RMC, Sandrine Rousseau regrettait qu’une proposition ne soit pas déjà sur la table. « Je trouve que nous mettons beaucoup trop de temps. On perd du terrain, et on inquiète aussi d’une certaine manière en n’étant pas capables de sortir une équipe et un gouvernement. Donc oui, nous avons notre part de responsabilité » dans la situation instable du pays, a mis en garde la députée écologiste.

Il vous reste 65.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.