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Diane von Fürstenberg, la déesse de la « wrap dress » faite chevalière de la Légion d’honneur

En pleine Paris Fashion Week, la créatrice de la robe portefeuille, féministe engagée, à la tête d’un véritable empire de la mode, a reçu la Légion d’honneur des mains de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européeene.

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Publié le 02 mars 2020 à 14h53

Temps de Lecture 2 min.

Diane von Fürstenberg, décorée par Christine Lagarde.

Quai d’Orsay, 28 février. Pas sûr que les ors du ministère aient souvent abrité une foule aussi composite que celle qu’a conviée Diane von Fürstenberg pour assister à la remise de sa Légion d’honneur. On croise, pêle-mêle, Marek Halter, Gad Elmaleh, Inès de La Fressange, Anna Wintour, Christine Ockrent, Lapo Elkann, Frédéric Mitterrand et Betty Catroux. Tout cela en se posant une question : un créateur de mode peut-il vraiment faire preuve de « mérites éminents », condition unique et nécessaire à l’attribution de la décoration ? Qui est aussi un peu flou. Elle est laissée à l’appréciation des ministres, qui peuvent proposer des listes de noms de civils deux fois par an.

Jusqu’ici, une douzaine de couturiers ont été récompensés, parmi lesquels Jeanne Lanvin (la pionnière, en 1926), Yves Saint Laurent (1985), Sonia Rykiel (1996), Giorgio Armani (2008), Karl Lagerfeld (2010), Maria Grazia Chiuri (2019)… Ne pas confondre cette décoration avec celle de l’ordre des Arts et des Lettres, qui distingue la contribution au rayonnement de la culture française, et qui est à ce titre assez répandue parmi les designers de mode.

Pour Diane von Fürstenberg, la nouvelle est arrivée par une lettre de la main de François Delattre, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères (la créatrice de nationalité belge et américaine vit principalement à New York). « Je ne m’y attendais pas. Je pense que mon nom a été soumis par le consulat de France à New York, suppose-t-elle lorsqu’on la voit dans son pied-à-terre parisien, le 26 février. Manifestement, je dois cette décoration à deux choses. Primo, mon soutien à la cause des femmes. Secundo, mon rôle de marraine de la Statue de la liberté. »

« Le courage de lutter »

Membre de la Fondation de la statue de la Liberté depuis 2016, Diane von Fürstenberg a contribué à lever 100 millions de dollars pour l’ouverture du musée qui en retrace l’histoire, ouvert sur Liberty Island, au pied du monument, en mai 2019. La statue est, comme chacun sait, un cadeau de la France aux Etats-Unis, symbole de l’amitié franco-américaine. D’où le lien avec la diplomatie française et l’attribution de la fameuse décoration.

Diane von Fürstenberg rappelle aussi son engagement féministe ; elle est investie dans moult associations et fondations (en particulier Vital Voices, l’organisation d’Hillary Clinton dédiée aux femmes entrepreneuses) et remet chaque année depuis 2010 les DVF Awards, qui distinguent « des femmes extraordinaires qui ont eu le courage de lutter », explique-t-elle. Exemples, cette année : Priti Patkar, figure indienne de la lutte contre le trafic d’enfants, et Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême des Etats-Unis. Bref, DVF n’est pas qu’une icône de mode, créatrice de la wrap dress, cette robe portefeuille facile et libératrice qui l’a lancée, dans les années 1970 (et accessoirement présidente du CFDA, le Conseil des créateurs de mode américains, de 2006 à 2019).

Après avoir pensé à la maire de Paris, Anne Hidalgo, Diane von Fürstenberg a finalement demandé à la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, de lui épingler la décoration. Dans son discours, celle-ci a affirmé que cette Légion d’honneur n’était pas seulement là pour saluer les fameuses petites robes… tout en rappelant qu’elle en avait tout de même vendu 15 millions.

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