Pour Jordan Bardella, ce ne seraient que quelques « brebis galeuses ». Comprendre : une poignée de candidats investis pour les élections législatives par le Rassemblement national (RN, Front national jusqu’en 2018) dont les prises de position ne s’avéraient pas conformes à la ligne du parti. Mais le dirigeant de la formation d’extrême droite s’est bien gardé pour l’heure d’identifier précisément quels seraient ces candidats problématiques, les faits précis qui leur seraient reprochés et les suites qu’il compte y donner.
Or, de nombreux médias, dont Le Monde, ont montré que ce ne sont peut-être pas quelques-uns, mais plus vraisemblablement des dizaines de représentants du RN qui pourraient être rangés dans cette catégorie. Et, si bon nombre d’entre eux ont été battus, nous avons tout de même dénombré vingt et un députés élus sous la bannière RN qui ont eu des accointances avec la mouvance identitaire, tenu des propos haineux ou discriminatoires, remis en cause les droits des femmes et des personnes LGBT ou encore nié la gravité du réchauffement climatique. Parmi eux, un seul a pour l’instant été exclu du groupe RN – le député de l’Yonne Daniel Grenon, qui avait déclaré entre les deux tours que les « Maghrébins » n’avaient « pas leur place dans les hauts lieux ».
Correction, le 11 juillet à 20 h 50 : précision du lien entre Aurélien Lopez-Liguori et la Cocarde étudiante, dont il est proche et non membre.
