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En Allemagne, une campagne au centre pour des élections incertaines

L’écart se resserre entre le social-démocrate Olaf Scholz, en tête, et le conservateur Armin Laschet, avant le scrutin du 26 septembre.

Par  (Berlin, correspondant)

Publié le 24 septembre 2021 à 10h38, modifié le 26 septembre 2021 à 05h34

Temps de Lecture 5 min.

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Olaf Scholz (SPD, à gauche), Annalena Baerbock (Verts) et Armin Laschet (CDU-CSU), avant un débat télévisé, à Berlin, le 12 septembre 2021.

C’est dans un climat paradoxal que les Allemands iront voter, dimanche 26 septembre, pour élire les députés qui seront ensuite chargés d’investir le futur chancelier.

D’un côté, le suspense est réel car le match est serré entre le social-démocrate (SPD) Olaf Scholz et le conservateur Armin Laschet (CDU-CSU), les deux candidats les mieux placés pour succéder à Angela Merkel. De l’autre, l’incertitude est très relative car le vainqueur, selon toute vraisemblance, gouvernera comme la chancelière sortante l’a fait pendant ses seize années à la tête du pays : au centre.

Le qualificatif de « centriste » résume d’ailleurs assez bien la campagne qui s’achève. Contrairement à ce qui avait été le cas en 2017, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) n’a pas imposé ses thèmes de prédilection dans les débats. De façon significative, le mot « immigration » n’a été prononcé qu’une fois par la candidate de l’AfD, Alice Weidel, lors du débat télévisé qui a réuni les chefs de file des sept grands partis, jeudi 23 septembre. Quant au mot « islam », il n’a pas été prononcé une seule fois.

De son côté, Armin Laschet n’a pas cherché à braconner sur les terres de l’AfD. Si la gauche a pu lui reprocher d’avoir noué un dialogue avec un antivax de la mouvance radicale des Querdenker (« libres-penseurs ») lors d’un de ses meetings, ce geste est resté isolé.

Le candidat de la CDU a répété à plusieurs reprises que « la principale menace pour la sécurité du pays est le terrorisme d’extrême droite ». Ces dernières années, d’autres dirigeants de sa famille politique, comme le chef de la CSU, Markus Söder, avant les élections bavaroises de 2018, avaient été beaucoup moins clairs, n’hésitant pas à faire campagne sur des thématiques identitaires et sécuritaires dans l’espoir de siphonner l’AfD.

Convergence vers l’Europe

Olaf Scholz, quant à lui, a clairement tracé son chemin au centre gauche. En bon social-démocrate, il a mis la justice au cœur de son discours, avec comme marqueur symbolique le relèvement du salaire minimum de 9,60 euros à 12 euros brut de l’heure.

Mais alors même que la direction du SPD penche beaucoup plus à gauche que lui, il n’a pas fait le choix stratégique de faire campagne sur le rassemblement de la gauche. S’il n’a pas exclu catégoriquement une alliance avec le parti Die Linke, il a affirmé que la condition à toute coalition était la reconnaissance préalable de l’OTAN et de l’Office fédéral de protection de la Constitution, le service chargé du renseignement intérieur. Deux organes que Die Linke veut supprimer…

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