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Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique

285 femmes travaillant dans le milieu politique et universitaire, dont les députées Karima Delli (EELV) et Danièle Obono (LFI) et la vice-présidente du Sénat (PS) Laurence Rossignol, exigent, dans une tribune au « Monde », « que le monde politique prenne enfin en compte le mouvement #metoo ».

Publié le 15 novembre 2021 à 06h45, modifié le 15 novembre 2021 à 09h56 Temps de Lecture 4 min.

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L’Assemblée nationale, à Paris, le 10 juin 2020.

Tribune. Nous, femmes travaillant dans le milieu politique, élues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes qui côtoyons régulièrement les hommes politiques, mais avant tout citoyennes, appelons le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants.

Au sein du Parlement, des mairies, des conseils départementaux et régionaux, des hommes mis en cause, parfois condamnés pour viol, pour agression sexuelle, pour atteinte sexuelle sur mineur, pour violences conjugales, sont élus, malgré les discours affichés sur la lutte contre les violences faites aux femmes, malgré nos alertes répétées. Qu’est devenue la grande cause du quinquennat ?

En avril 2022, nous choisirons le ou la présidente de la République. Trois candidats ou potentiellement candidats à l’Elysée sont déjà cités dans de nombreux témoignages d’agressions sexuelles. Cela ne les empêche pas, loin de là, de considérer qu’ils sont dignes d’occuper la magistrature suprême. C’est dire à quel point la condition des femmes et des victimes leur est indifférente. En juin 2022, nous élirons les membres de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, parmi les 577 députés, certains sont des auteurs de violences sexistes et sexuelles.

Garantir une ambiance de travail sereine

Une fois de plus et à la veille d’élections cruciales pour notre pays, nous exhortons les appareils politiques à écouter les victimes et à faire œuvre de prévention. Combien d’élections faudra-t-il avant que les formations politiques prennent leurs responsabilités pour garantir une ambiance de travail sereine au sein du gouvernement et du Parlement, un fonctionnement apaisé de la démocratie et la protection des personnes victimes de violences ?

Le monde politique doit assumer ses responsabilités, écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes de ses rangs et faire preuve d’exemplarité dans les désignations. C’est aussi une double peine pour les victimes. Ces auteurs sont responsables de voter les lois, les politiques publiques, qui nous concernent toutes et tous. Comment tolérer que les droits des femmes soient encore rognés, bloqués par eux ?

C’est aux partis et aux mouvements que revient le choix d’investir ou non un ou une candidate aux élections législatives. Ce sont eux qui embauchent des équipes de campagne, dont les membres doivent aussi être irréprochables. C’est aux maires qu’il revient de parrainer ou non un ou une candidate à l’élection présidentielle. Ces élus peuvent décider ou refuser de couvrir des pratiques déjà connues.

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